"ALL WINNERS IN VERBIER ARE WORLD CHAMPIONS" pouvait-on lire dès dimanche midi dans les news sur le site du Freeride Worldtour. Le samedi 24 mars, les meilleurs riders ont pu tracer leur signature sur la face nord du Bec des Rosses devant 1000 spectateurs brûlant sous le soleil et 25 000 autres en direct sur Internet. La 16e édition de l'Xtreme de Verbier et le Freeride Worldtour sont maintenant terminés.
La finale, la descente du légendaire run de 500 mètres de dénivelé, dont l'inclinaison dépasse parfois les 50° et qui est parsemé de rochers, a été une nouvelle fois une compétition passionnante, avec quelques surprises pour les concurrents et les spectateurs. Les spectateurs ont été surpris de voir que cette année, trois portes de départ permettaient aux riders de se lancer. Outre le point de départ des femmes sur la face plus petite mais tout aussi attractive du "petit Bec" et la porte du sommet des hommes, il y avait une troisième porte placée 80 mètres en dessous de la section supérieure en raison des conditions d'enneigement actuelles.
En raison de l'enneigement favorable au sommet, les organisateurs ont décidé de faciliter l'accès au couloir central aux coureurs masculins qui souhaitaient le parcourir. Ainsi, les 80 mètres de dénivelé supérieurs côté nord, le "Dog Leg Culoir" et la traversée menant à la troisième porte ont été désignés comme zone sans classement. L'objectif était d'assurer l'égalité des chances entre les différents types de riders masculins et de permettre aux juges de les évaluer.
Certains riders ont été surpris car la neige était souvent difficile à évaluer. Il semblerait que la neige ancienne et dure soit souvent venue se mêler à la neige fraîche et poussiéreuse tombée en début de semaine. Cela a mis les riders à rude épreuve et certains des favoris ont chuté. Heureusement, cette année, tous les riders ont pu se rendre à la fête le soir sans blessure grave et le portillon de départ au sommet est resté fidèle à sa place tout au long de la compétition.
La vidéo best-off du Verbier Xtreme 2012
Les femmes ont d'abord pris les devants : Ici aussi, la fin du tour a été marquée par des points d'exclamation. La gagnante suédoise Christine Hargin, par exemple, a marqué le point avec un cliffdrop remarquable à la fin d'une ligne solide et fluide. La gagnante, qui est la seule athlète à avoir réalisé un run de plus de 9 points, mais aussi la deuxième Eva Walkner (AUT) et la troisième Angel Collinson (USA), ont toutes réalisé des "men's lines", comme l'a dit le juge Martin MCFly Winkler.
Sur le podium du FWT Ski Women, derrière la nouvelle championne du monde Christine Hargine (SWE), on retrouve Angel Collinson (USA) à la deuxième place et Eva Walkner (AUT) à la troisième.
Chez les snowboardeuses, c'est finalement Maria De Bari (USA) qui a su convaincre les juges avec un run intrépide et techniquement propre. L'Américaine s'est imposée devant Margot Rozies (FRA) et Maria Kurzma (NZL). Avec cette nette victoire, elle s'est couronnée elle-même et est montée sur le trône du FWT Snowboard Dames devant ses concurrentes Margot Rozies (FRA), deuxième, et Shannan Yates (USA), troisième.
Les participants sont ensuite passés aux deux portes supérieures. Les skieurs étaient en dette après le spectacle impressionnant des dames. Le public est en effet aussi exigeant au Bec.
Le leader Sam Smoothy (NZL) a fait grimper le baromètre de la tension directement à l'étage supérieur après avoir été le premier à ouvrir le couloir central et à faire paraître l'imposant Hollywoodcliff tout petit avec un mouvement gigantesque. Peu après, la neige insidieuse l'a fait trébucher et, après quelques "coups de tomahawk", il s'est heureusement arrêté, indemne, juste au-dessus de la bande de cliff suivante. Il a ainsi créé involontairement un double suspense, car la question du champion du Tour était à nouveau totalement ouverte. L'un des prétendants est le rider de la Tourwildcard Oakley White Allen (USA). C'est à lui que l'auteur de ce rapport décerne le "Sickbirdaward" personnel, car il a réussi à étonner le public sans un seul saut et a surpris avec une straightline remarquable, ce qui représente déjà une performance particulière dans ces conditions.
Les places sur le podium étaient très disputées et les riders ont clairement montré pourquoi ils étaient les meilleurs. Dommage pour le rider wildcard Thomas Leitner (GER), qui a été le seul à se positionner sur l'un des cliffs remarquables de la section inférieure avec un bon 3, mais qui a chuté juste après à cause d'une trace précédente.
Aurelien Ducroz (FRA), apparemment peu impressionné par les chutes et les conditions, a abordé le couloir central. Et comme les années précédentes, il a poursuivi sa ligne jusqu'à la ligne d'arrivée avec une technique irréprochable. Une seule personne a été plus forte. Reine Bakered (SWE) a donné l'impression d'être en pilotage automatique dès le départ. Avec un calme stoïque, il a parcouru sa ligne truffée de drops puissants du sommet jusqu'à la vallée à une vitesse que l'on pourrait croire sonique. La journée a été parfaite pour lui lorsque Nicolas Salencon (ARG) a réalisé un magnifique run sur la falaise d'Hollywood avant de redescendre dans la vallée. Avec un Spreadeagle plein d'humour, le Sud-Américain a probablement fait sourire les juges et s'est classé troisième, devançant le leader du Freeride Worldtour Drew Tabke (USA).
Reine Bakered, qui avait échoué de peu l'an dernier, est enfin arrivé au sommet du podium du FWT SKI MEN. Derrière lui, Drew Tabke (USA) a dû se contenter du titre de vice-champion pour son premier Worldtour et le tenant du titre et double vainqueur Aurelien Ducroz (FRA) continue d'attendre son trio avec la troisième place.
Les snowboardeurs font le dernier effort
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C'est aux snowboarders qu'appartenait cette année l'accord final : c'est avec une égalité de points passionnante en tête du classement que Ralph Backstrom (USA) et Jonathan Charlet (FRA) ont pris le départ. La décision du duel devait rester ouverte jusqu'au dernier rider. Car dans le peloton, il y avait encore des athlètes qui avaient déjà montré comment vaincre le Bec. C'est ainsi que Flo Orley (AUT), avec un programme serré de grands sauts dans sa ligne, a surfé sur la frustration de sa chute de l'année dernière et a obtenu l'un des meilleurs résultats auprès des juges. Xavier de le Rue (FRA) a tenté de montrer qu'il était dans une catégorie à part en réalisant une de ses œuvres d'art sur le flanc de la montagne et en sautant le Hollywood Cliff dans une variante encore jamais tentée. Il a toutefois atterri de manière un peu brouillonne et a dû se ranger, entre autres, derrière le run fondamentalement solide de Max Zipser (AUT), aux places sans titre.
La décision dans le duel entre les deux leaders du snowboard FWT était presque incompréhensible, tant les fans enragés de Jonathan Charlet (FRA), domicilié à Charmonix, formaient une coulisse bruyante. Grâce à un run techniquement propre et à une ligne audacieuse défiant les conditions, il a permis au nouveau venu sur le circuit de remporter la victoire du jour et, par la même occasion, le titre, après une chute de son adversaire. Flo Orley (AUT), deuxième, et Max Zipser (AUT), troisième, sont les deux Autrichiens qui ont pu monter sur le podium aux côtés du vainqueur.
Flo Orley (AUT) a réussi à terminer le FWT Snowboard Men en troisième position, derrière le vainqueur du tour Jonathan Charlet (FRA) et le deuxième Ralph Backström (USA), convaincant tout au long du tour.
Félicitations et merci!
Félicitations à tous les gagnants et merci aux organisateurs pour ces moments impressionnants sur une si longue période. Nous attendons avec impatience le prochain Freeride World Tour et la 17ème édition certainement surprenante du fabuleux Xtreme Verbier!
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