Avec le début de la saison 2015/16, on se demandera, en raison des impressions écailleuses dans l'une ou l'autre trace de montée, quel reptile utilisait le sentier auparavant. L'espèce qui vient d'évoluer s'appelle "Profoilius fischeri" dans la nomenclature de Linné et est disponible depuis peu dans le commerce. Cela fait une saison que je me déplace avec le Profoil. Voici mon expérience de ce film de montée qui déclare la guerre à la peau de phoque traditionnelle.
Mais tout d'abord, un gros disclaimer : je roule pour Fischer depuis 2013 et je suis extrêmement bien traité par les gens de Ried - où Fischer est chez lui - et je reçois toujours au moins un café quand je suis en visite. On peut donc attester d'un parti pris et on aura probablement raison. D'un autre côté, personne ne m'oblige à écrire ce texte et je ne suis pas payé pour le faire. J'essaie donc de décrire mon expérience de la manière la plus objective possible. Malgré tout, l'analyse sera positive.(Disclaimer repris de ce test de mon collègue d'équipe Stephan Skrobar).
Le Profoil est en plastique jaune. Plus précisément de presque le même matériau qu'un revêtement de ski traditionnel (P-Tex). Un motif d'écailles y est "imprimé", ce qui permet au ski de glisser dans le sens de la marche et de s'accrocher à la surface de la neige dans le sens inverse afin d'éviter de glisser vers l'arrière, comme sur un ski de fond. Le tout est connu sous le nom de Fischer Crown Technology. Au début, on se demande si quelques milliers d'écailles peuvent avoir autant d'adhérence que des millions de petits poils. Et oui, elles le font étonnamment bien. Il faut savoir qu'autrefois, les courses de ski de randonnée en terrain libre comportaient souvent une catégorie de ski de fond. Les athlètes ont alors atteint des sommets de plus de 3000 m d'altitude avec des structures de revêtement beaucoup moins sophistiquées (par rapport au Profoil). Il se fixe de manière classique à l'aide d'un clip à l'avant (pour l'instant uniquement disponible avec le clip Fischer spécifique & prêt à être taillé pour la gamme de modèles de la collection Fischer Touring), d'un adhésif disponible dans le commerce et d'un crochet à l'arrière.
Crampons/poids
Oui, le Profoil peut être équipé de crampons. La glace peut s'accrocher aux arêtes vives de chaque écaille et, par la suite, la neige se colle à la glace. Agréable : si l'on passe de la neige humide à la neige sèche, on tapote brièvement le foil et on continue sans souci. Une peau de phoque humidifiée va immédiatement rouler à nouveau. De plus, le Profoil conserve son poids, car il ne peut logiquement pas absorber d'eau. Pour éliminer le bourrage, un fart de ski de fond (comme le Toko Grip + Glide) a entre-temps fait ses preuves.
Maniement
C'est probablement une question de goût. J'adore retirer les films des skis au sommet et les replier rapidement, de manière décontractée et efficace aux endroits prévus pour le pliage. Le côté adhésif se trouve alors du côté de l'écaille. Plus besoin de s'énerver avec un film de protection d'un mètre de long en interaction avec le vent. Lors de la mise en place, elle doit être appliquée fermement sur les deux bords. Il faut quelques tours pour perfectionner les gestes d'application et de retrait.
Fischer Profoil Pliage from Discovery on Vimeo.
Dans la plupart des conditions, le Profoil tient aussi bien qu'une peau. La situation devient critique dans des conditions vraiment difficiles, légèrement glaciales. Là où les minuscules poils de la peau trouvent encore l'une ou l'autre aspérité tout aussi minuscule entre les cristaux de neige, le film doit s'adapter, car les dents ne peuvent plus s'accrocher dans la neige compacte et compactée ou lorsque la glace commence à se former. Mais pour être honnête : La plupart des aspirants utilisent de toute façon déjà des couteaux à glace. Si je sais avant la randonnée qu'une surface de neige glacée m'attend (par ex. après une pluie en plein hiver suivie d'un refroidissement), je préfère encore, en tant que réfractaire strict aux crampons (qui en a besoin en cas de bonne technique de montée ? Ce sont désormais les seules conditions dans lesquelles je laisse le foil à la maison. Si l'on trouve du sucre glace sur un sol ferme (plaque de neige dure, piste dure, trace de montée usée), le Profoil s'écarte légèrement sur le côté jusqu'à ce que les écailles s'accrochent. Dans la neige poudreuse de différentes densités et degrés d'humidité, dans la neige dure "normale" du printemps, dans le névé dur et mou, sur une croûte de vent dure et dans la neige fondue de tous les degrés de teneur en eau, il tient très bien.
Il offre une bien meilleure adhérence que la peau ordinaire, surtout dans les traversées. Et ce, parce que le Profoil est en contact avec la carre, il est taillé exactement de la même manière que le ski correspondant. C'est très utile pour prendre de la hauteur dans les pentes raides, surtout au printemps. On ne glisse presque plus. Très agréable dans les virages en épingle...
Glisser
Le plus grand avantage des films ! Ils glissent nettement mieux. On le constate le mieux dans les neiges molles et humides. Il y a visiblement moins de résistance dans le sens de la marche, l'engin est tout simplement plus rapide. Si l'on compare avec une peau traditionnelle, la peau freine étonnamment dans la dernière phase de la marche. En cas de surface neigeuse dure, elle émet un bruit relativement fort, mais on s'y habitue très vite.
Je me souviens avec plaisir de notre randonnée communautaire de sauvetage en montagne en avril de cette année sur la Langtalereckhu?tte à Obergurgl. L'accès à la cabane offre plusieurs descentes en peau de phoque au-delà de 50 mètres. Ce jour-là, la surface de la neige était mouillée et absorbante. Avec le Profoil, les courtes descentes intermédiaires se sont avérées être de véritables "descentes" pour moi - sans mouvement supplémentaire, le serpent à sonnettes accélère dès que l'on descend et, au bout de quelques secondes, on a l'impression de ne pas avoir d'aide à la montée collée au ski - tandis que mes collègues devaient effectuer des mouvements semblables à ceux d'un ski de fond en descendant.
Conclusion
Pour moi, le Profoil fonctionne, je n'utilise pratiquement plus de peaux traditionnelles et même si c'était le cas, je ne serais pas puni par Fischer avec un retrait d'amour. Il ne reste plus qu'à savoir si à l'avenir on va "foiliser" ou "foiliser" ;-).
Détails
Poids/dimension de rangement : Le poids est légèrement inférieur à celui d'une peau de taille comparable, en partie presque identique. Le Profoil doit être plié (et non roulé). Une fois plié, il mesure environ 20 cm de long, mais il est plat.
Prix : Prix de vente conseillé 179 €.
Et si je n'ai pas de skis Fischer ?
À partir de la saison prochaine, le Profoil devrait également être disponible à la découpe.
Les gars de la station de montagne ont déjà longuement testé le Profoil au printemps dernier et ont écrit un rapport à ce sujet.