Stefan Widauer (28 ans) est un sportif de montagne semi-professionnel. Les compétitions de montagne, les courses de ski de randonnée et les marathons font partie de sa vie, comme pour d'autres le fait d'aller au bureau tous les jours. Dimanche dernier (31.1.2010), une avalanche l'a cependant touché alors qu'il s'entraînait à skier chez lui. Sans équipement de secours (DVA, pelle, sonde), le sportif a pu être dégagé du cône d'avalanche après 50 minutes, enseveli à 1,50 m de profondeur. Il a survécu de justesse à l'accident grâce à une petite cavité respiratoire alors que sa température corporelle n'était plus que de 27°C.
Lors d'une interview convoquée rapidement à son chevet, les nombreux représentants des médias se sont précipités sur le chanceux survivant. La couverture médiatique qui s'en est suivie a donné à l'athlète une mauvaise image, à la limite de la diffamation. L'irresponsabilité, l'égoïsme, l'insouciance, le manque de discernement et le mauvais exemple ne sont que quelques-uns des reproches qui ont été formulés dans les rapports.
Comme ses déclarations faites depuis son lit d'hôpital ont été sorties de leur contexte, Widauer a rédigé une prise de position personnelle qui reflète son point de vue.
Commentaire PG
Dans les rapports, on cite tout à fait à juste titre des modèles de comportement typiquement erronés, comme on en rencontre malheureusement encore (trop) souvent. Et aussi des idées fausses comme "il y a de toute façon si peu de neige, il ne peut rien arriver" ou "je fais cette randonnée tous les jours depuis des années, il ne s'est jamais rien passé, il ne se passera donc rien aujourd'hui". De tels comportements conduisent rapidement à des erreurs d'appréciation, qui peuvent avoir une issue tragique.
Il faut absoudre un sportif semi-professionnel du reproche de partir souvent seul en randonnée - ce n'est pas tous les jours que l'on trouve un partenaire d'entraînement pour plusieurs heures de sport d'endurance au même niveau de condition physique. Celui qui décide de partir seul en randonnée doit être particulièrement expérimenté et faire preuve d'une grande prudence - après tout, il n'y a pas de filet ni de secours de camarades. Et soyons honnêtes : nous ne devrions en aucun cas nous laisser dicter d'entreprendre cette randonnée à ce moment-là et seulement à ce moment-là, avec telle ou telle personne. Que ceux qui décident en toute connaissance de cause de partir seuls le fassent.
Toutes les informations nécessaires sur le comportement en montagne et la gestion des risques se trouvent dans le magazine sous la rubrique Backcountry ainsi que dans le nouveau livre PowderGuide Avalanches - Contrôle des risques pour les freeriders.
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