Alors qu'il n'y a pas encore assez de poudreuse fraîche en haute altitude, les domaines skiables de basse altitude sont généralement trop plats pour que les premiers sprays de la saison puissent être soufflés sur les pentes vierges. Hanna Finkel s'est rendue au Schilthorn avec un petit groupe et de grosses lattes afin de vérifier si ce petit domaine skiable, mais bien équipé, était adapté au freeride.
Après que Madame Holle ait enfin secoué ses coussins début décembre et ait saupoudré nos montagnes de l'abondance blanche tant attendue, un petit groupe de skieurs, armés de leur équipement de freeride, a décidé de s'attaquer à l'Oberland bernois.
Le samedi à l'aube, nous ne savions pas encore ce qui nous attendait. Nous savions seulement qu'au-dessus de 1800 m d'altitude, les conditions de neige devaient être excellentes - mais que tout support faisait défaut. Où aller sans abîmer ses planches et en profitant quand même de la première poudreuse ? Nous avons opté pour un domaine skiable peu visible pour les freeriders, Mürren-Schilthorn. Entourée du décor époustouflant du légendaire trio de sommets Eiger, Mönch et Jungfrau.
Un parking presque désert, une attente quasi inexistante à la télécabine et l'impatience de découvrir un terrain inconnu faisaient déjà battre notre pouls à la station aval de Stechelberg.
Peu de temps après, équipés chacun de grosses lattes, nous avons finalement effectué les premiers virages de la saison en terrain inconnu. Le plus beau, c'est qu'il n'y avait pas de concurrents freeride à proximité pour croiser notre chemin. Nous nous sommes immédiatement mis à la recherche de pentes de neige profonde non tracées. Bien que "recherche" soit complètement exagéré à cet endroit ? Il suffit d'ouvrir les yeux, de ne pas se laisser distraire par l'Eiger, le Mönch et tous leurs noms, et de regarder au-delà du bord de la piste - et elle est là, la splendeur blanche et vierge qui attend d'être décrite. Et il semble que nous soyons les seuls à nous y intéresser.
Il est impossible d'imaginer tout ce qui sera possible ici, une fois qu'une base stable aura réduit le risque d'attaques de pierres. Rien que la vue de la variante du Schilthorn à Gimmelwald en passant par le Sefinental fait battre plus fort le cœur de chaque freerider.
C'est sûr, nous reviendrons !
Conclusion:
Les freeriders qui aiment les petites stations à taille humaine, assaisonnées d'une pincée de peu de monde et agrémentées de pentes de poudreuse non tracées et pas trop raides jusqu'en fin d'après-midi, devraient rendre visite au domaine skiable du Schilthorn sans tarder ! Mürren offre en effet un potentiel de freeride petit mais intéressant, qui vaut vraiment la peine d'être découvert. Pssst, mais ne le répétez pas?
Texte : Hanna Finkel
Photos: Patrick Fux | www.powdermania.com
Vous trouverez plus d'informations sous : www.schilthorn.ch
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