Depuis des années, mon collègue freeride Thomas Gaisbacher essaie de m'attirer dans sa région natale du Tyrol oriental. Mais jusqu'à présent, le chemin de Fribourg au Tyrol oriental était toujours trop long pour moi. Mais cette année, il fallait que j'y aille ! Les conditions d'enneigement là -bas étaient tout simplement trop tentantes. Et en plus, son lieu de résidence, le Dolomitenhütte, est tout simplement le top ! Je m'y suis donc installé pour quelques jours et j'ai pu explorer la région dans des conditions parfaites. En tant que photographe, les images valent toujours mieux que les mots, mais pour vous aider à vous y retrouver, Thomas vous a concocté trois idées d'excursions
La DolomitenhĂĽtte (1.620 m)
En fait, un seul mot suffirait à décrire le lieu : spectaculaire ! Situé sur un éperon rocheux, le refuge des Dolomites ressemble à un nid d'aigle. Il marque l'entrée dans le cœur des Dolomites de Lienz. Entouré d'une forêt de montagne protectrice, il offre néanmoins une vue dégagée sur les parois rocheuses grises du massif du Spitzkofel.
Un centre de test de Black Diamond se trouve directement au refuge. Ceux qui s'y rendent peuvent donc tester à tout moment la série de randonnées actuelle de BD ! Et en plus, on y mange vraiment bien...
Voici le lien vers le site web du refuge
Propositions d'excursions
1. Refuge Karlsbad (2261m)
L'excursion au refuge Karlsbad est le ticket d'entrée dans le monde fascinant des montagnes des Dolomites de Lienz. Avec l'Auerling, elle est considérée comme l'itinéraire le plus facile de ce massif. Entouré de sommets abrupts et de nombreuses aiguilles rocheuses, il permet de se faire une première idée des nombreuses possibilités qu'offre cette région de randonnée. Dans la partie supérieure de la descente, un terrain dénudé sans arbres attend le randonneur, qui est remplacé vers le bas par une forêt de mélèzes clairsemée.
Montée
De manière générale, il est facile de trouver le chemin. Depuis le refuge Dolomitenhütte (1.620 m), suivre la route forestière jusqu'à l'alpage Insteinalm (1.681 m), passer devant une fontaine et arriver à un virage en épingle très marqué. Là , soit on monte tout droit le long du ruisseau, soit on tourne à gauche et on traverse un terrain boisé aéré jusqu'à ce qu'on retrouve la route forestière. Celle-ci traverse un fossé et fait un virage à gauche après quelques mètres. Là , on tourne à gauche sur le sentier d'été balisé et on le suit. Ce chemin traverse encore deux fois la route forestière jusqu'à ce que l'on arrive sur un terrain dégagé. Continuer jusqu'au Macherstein (env. 2 060 m) qui marque l'entrée de la vallée supérieure. De là , on peut avoir une bonne vue d'ensemble, car on voit chaque montagne et presque chaque brèche. C'est également ici que l'on aperçoit pour la première fois le refuge Karlsbad (2261 m). On continue sur un terrain plat jusqu'au dernier tronçon, un peu plus raide, qui monte un peu à gauche du refuge. Après quelques mètres, le terrain redevient plat et on a atteint son but.
La descente se fait le long du chemin de montée.
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Informations
Point de départ: Dolomitenhütte (1620m)
Difficulté: *
Dénivelé: 650 Hm
Durée : 2 heures
Exposition à la montée: NNW
2. Grande pointe de Gamswiesens (2.486 m)
L'ascension de la Große Gamswiesenspitze est une entreprise exigeante qui nécessite des conditions très sûres. La randonnée offre presque toutes les facettes du terrain : De larges pentes se transforment en un étroit couloir qui se termine à son tour par une étroite brèche. Une fois arrivé au sommet, toute la splendeur des dolomites de Lienz se dévoile. De là , l'œil averti reconnaît les nombreuses aventures qui se cachent tout autour entre les parois rocheuses. Le sommet ne devrait être abordé que par des skieurs très expérimentés, sinon il est recommandé de faire un dépôt de ski au Gamsschartl.
Montée
De la Dolomitenhütte (1.620 m), on suit la route forestière jusqu'à l'alpage Insteinalm (1.681 m), on passe devant une fontaine et on arrive à un virage marqué. Là , soit on monte tout droit le long du ruisseau, soit on tourne à gauche et on traverse un terrain forestier aéré jusqu'à ce qu'on retrouve la route forestière. Celle-ci traverse un fossé et fait un virage à gauche après quelques mètres. Là , on tourne à gauche sur le sentier d'été balisé et on le suit. Ce chemin traverse encore deux fois la route forestière jusqu'à ce que l'on arrive sur un terrain dégagé. Continuer jusqu'au Macherstein (env. 2060 m) qui marque l'entrée de la vallée supérieure.
Du Macherstein, traverser à droite vers l'ouest en passant par le Graben jusqu'en dessous des grandes pentes. Là , on reste à droite et on monte en direction de la brèche qui se trouve entre la Kleine et la Große Gamswiesenspitze. Au début, la pente est encore très large et pas très raide. Plus on monte, plus elle se rétrécit en un couloir et devient de plus en plus raide. En fonction de l'enneigement et de la qualité de la neige, il faut porter les skis sur les derniers mètres jusqu'au Gamsschartl (2369 m).
Pour la montée vers le sommet, les conditions de neige doivent être très sûres, car le sol est constitué de prairies qui se transforment en falaises en descendant.
La descente suit à nouveau le chemin de montée pour retourner au refuge Dolomitenhütte.
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Informations
Point de départ: Dolomitenhütte (1.620 m)
Difficulté : ****
Dénivelé: 870 Hm
Durée: 2 heures 45 min.
Exposition: est et sud
<3. Ă–dkarscharte (2.596 m)
Cette randonnée au paysage impressionnant offre le plus de possibilités de descente dans les Dolomites de Lienz. Selon les exigences, les conditions d'enneigement et les capacités, chacun y trouvera son compte. L'éventail des descentes va des pentes de plaisir aux variantes extrêmes en passant par des couloirs de toutes les pentes. Ce n'est pas sans raison que cet itinéraire populaire a atteint une notoriété dépassant largement les frontières de la région et a acquis le statut de classique.
Montée
Pour commencer, on se rend au refuge Karlsbad comme décrit ci-dessus. De là , on monte en direction du sud vers le Kessel, situé entre le Seekofel (2738 m) et le Teplitzerspitze (2613 m). Après la première montée raide, rester à gauche sur un terrain plat jusqu'à ce que la pente redevienne plus raide. Là , au moyen de virages en épingle et d'un long passage transversal, on passe à droite sous le flanc nord raide du Seekofel. Enfin, on atteint le plateau supérieur sur lequel se trouve la bifurcation entre l'Ödkarscharte et la Teplitzerscharte. Celle-ci est marquée par un bloc de rocher marquant. La variante classique et la plus appréciée part sur la gauche et se termine à l'Ödkarscharte (2596 m). La variante de droite, qui se termine à la Teplitzerscharte (2610 m), est plus rarement empruntée.
Départ
Il est bien sûr possible de partir de l'Ödkarscharte et de la Teplitzerscharte en suivant la montée, mais il existe un certain nombre d'alternatives.
Départ par le Mohammedanerkar et la Teplitzerrinne
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La vue de ce boyau de neige descendant, délimité par des parois rocheuses verticales, suscite presque inévitablement un sentiment de crainte. Mais une fois engagé, on plonge dans une aventure dont on se souviendra longtemps!
De la brèche de l'Ödkar, le couloir descend tout droit vers le Mohammedanerkar (100 m de dénivelé, pente maximale de 35 degrés, entrée étroite, mais qui s'élargit rapidement).
De la Teplitzerscharte, rester Ă gauche le long d'une paroi rocheuse jusqu'Ă ce que l'on rencontre le couloir qui descend de l'Ă–dkarscharte.
Dans le Mohammedanerkar, descendre jusqu'au premier fond et tirer vers la droite en traversant une pente avec beaucoup d'élan. Les derniers mètres jusqu'à l'entrée marquante doivent être "brettés"". Après l'entrée, l'entonnoir se rétrécit pour former un passage étroit qui débouche à gauche sur un champ de neige plus important. Prendre ce champ de neige à droite, le long de la paroi rocheuse, jusqu'à ce qu'il se plie vers la gauche. On a alors pour la première fois une vue sur l'ensemble du couloir. À partir de là , le couloir s'élargit continuellement jusqu'à ce qu'il se perde dans une large pente. Peu avant la fin de la pente (grand champ de blocs), il faut rester à gauche, le long de la chaîne de montagnes, pour s'épargner de pousser inutilement dans le fossé inférieur du ruisseau. Enfin, on retrouve le Macherstein (2.060 m).
Départ par le Mohammedanerkar et les Törlkopfrinnen
La variante de descente par les Törlkopfrinnen offre un mélange équilibré entre le ski sans souci sur un vaste terrain dégagé et un peu de "thrill" dans l'un des deux couloirs.
De l'Ödkarscharte, descendre le couloir tout droit vers le Mohammedanerkar (100 m de dénivelé, pente maximale de 35 degrés, entrée étroite mais qui s'élargit rapidement).
De la Teplitzerscharte, rester Ă gauche le long d'une paroi rocheuse jusqu'Ă ce que l'on rencontre le couloir qui descend de l'Ă–dkarscharte.
Descendre par le terrain ouvert du Mohammedanerkar, en suivant toujours les conditions naturelles. Après le premier plateau, les pentes redeviennent plus raides et l'on se dirige vers le Törlkopf en restant un peu à droite. Au pied de ce dernier se trouvent les entrées des deux couloirs, qui seront par la suite appelés "right" et "linke Rinne "dans l'esprit de la descente. Les deux couloirs sont séparés par une nervure rocheuse marquée. Les deux variantes ont à peu près la même difficulté, seule l'entrée de la droite est un peu plus difficile (entrée : descendre le long de la nervure rocheuse jusqu'à ce que le couloir tourne vers la droite). Le tracé est clair dans les deux cas. Vers le bas, ils s'ouvrent sur de larges pentes de ski ouvertes, où l'on s'oriente vers la gauche dans la partie inférieure pour éviter de pousser plus longtemps dans la tranchée inférieure du ruisseau. Enfin, on retrouve le Macherstein (2.060 m).
Départ par le Mohammedanerkar et le Kerschbaumertörl
L'itinéraire classique de descente par le Mohammedanerkar passe par le Kerschbaumertörl. Les pentes larges et accueillantes et l'ambiance enchanteresse font de cette randonnée une expérience de ski inoubliable, on accepte alors volontiers la courte montée en sens inverse (50 Hm).
De la Ă–dkarscharte, le couloir descend tout droit vers le Mohammedanerkar (100 Hm, max.
De la Teplitzerscharte, rester Ă gauche le long d'une paroi rocheuse jusqu'Ă ce que l'on rencontre le couloir qui descend de l'Ă–dkarscharte.
Descendre par le terrain ouvert du Mohammedanerkar, en suivant toujours les conditions naturelles. Après le premier plateau, les pentes redeviennent plus raides et descendent le long du Törlkopfl jusqu'à ce que l'on rencontre une bande rocheuse. Sous celle-ci, traverser le plus haut possible vers la droite. On se trouve alors directement sous le Törlkopf et on aperçoit le Keschbaumertörl. Ici, il faut encore une fois redescendre pour arriver au Törl (2.283 m).
Continuer la descente. Le terrain s'étire un peu vers la droite dans la partie supérieure et se termine par une pente ouverte. Enfin, on retrouve le Macherstein (2.060 m).
Informations
Point de départ : Dolomitenhütte (1.620 m)
Difficulté : *** (***** en cas de descente par le Mohammedanerkar et les gorges de Teplitzer, **** en cas de descente par le Mohammedanerkar et les gorges de Törlkopf) Dénivelé : 980 Hm Temps de montée : 3 heures 15 min Exposition : nord et nord-est (nord-ouest dans le Mohammedanerkar)