Le gros B est sorti. Burton est-il toujours le roi de l'industrie du snowboard ? Le nouveau film de l'équipe de "B"est un film coloré et rapide avec un bon casting. La question qui s'impose est la suivante : vaut-il la peine d'acheter une vidéo "publicitaire" ? S'agit-il d'une simple publicité ou réellement d'un film de snowboard ?
Comme dans les années 1990, le film se place dans les premières places en ce qui concerne le montage, la caméra et la mise en scène des riders. Le choix de la musique a particulièrement plu. La soul/funk et les anciens classiques du rock alternent. De plus, on apprécie que l'action ne soit pas simplement lancée à la manière d'une vidéo musicale. Les yeux ont le temps de tout bien enregistrer. Jeremy Jones, homonyme de Big Mountain Jeremy, impressionne avec une action one-foot jib urbaine, mais innovante. Pour aller plus loin, il poursuit ce que, selon des rumeurs persistantes, Sebu Kuhberg aurait été le premier à faire au début des années 1990 : les fixations permettent de tourner la planche de manière à ce qu'un shove-it soit possible dans un one-foot air. On voit Nicolas Müller s'amuser sur un terrain ludique, tandis que Frederik Kalbermatten impressionne par son syle. La fin du film se déroule sur un gros "B". Des centaines de mètres cubes de neige ont été poussés ensemble pour construire un kicker en forme de B monstre, parsemé d'innombrables rampes de lancement, rails, etc. Sur ce terrain de jeu, l'ensemble de l'équipe de tournage s'ébat successivement et simultanément au plus haut niveau de pilotage. Le plaisir est immédiat.
Jusqu'ici tout va bien, mais que manque-t-il ? Il n'y a guère de lignes AK raides, ni de soul rides dans la poudreuse la plus profonde. En fait, la saison dernière avait suffisamment de possibilités à offrir ? Les quelques parties de big mountain ont malheureusement été traitées avec négligence. La caméra s'est toujours focalisée sur la partie trick de la ligne. On voit rarement la ligne dans son ensemble. Mais ce qui m'a le plus manqué, c'est Terje, qui n'a qu'un rôle de "supporter". Outre les tricks et le park, cet homme est entré dans l'histoire avec de nombreuses premières descentes et un style infini sur les terrains les plus exigeants. Je ne comprends pas pourquoi la personne qui a sans doute le plus poussé Burton fait plutôt de la "figuration".
Conclusion
Tout compte fait, la bande de Burton de cette année est bonne et agréable à regarder. Le film ne plaira pas à ceux qui entendent par snowboard de la grosse action dans la poudreuse, des cliff drops et des lignes d'AK raides. En revanche, il plaira aux amateurs de park et de variantes occasionnelles. Et pour finir, la réponse à la question : vaut-il la peine d'acheter une vidéo "publicitaire" ? Clairement OUI ! - car il ne s'agit pas d'un film marketing mais bien d'un film de snowboard!
Durée du film: environ 40 minutes
Bonus: maigre
Prix : la coquette somme de 30.90 euros
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