Gear of the Week | SheWee, Freshette et compagnie

Contrairement aux hommes qui font discrètement pipi dans un virage en épingle sur deux, les femmes réfléchissent plus longtemps avant de se demander si c'est vraiment urgent de s'infliger ça. D'une part, parce qu'il faut inévitablement s'extirper péniblement de diverses couches de vêtements, d'autre part, et il y a bien sûr des sensibilités différentes, parce que tout cela ne peut pas être fait aussi discrètement. Un jour, en randonnée avec une amie skieuse que j'admirais beaucoup, j'ai eu du mal à en croire mes yeux - elle venait vraiment de faire pipi debout - en toute discrétion - sans baisser son pantalon ? Exactement comme les garçons ? Oui, elle l'avait fait. Et ce, à l'aide d'un entonnoir à plaque. Le truc s'appelle WhizFreedom et est violet. Suite à la recommandation convaincante de mon amie - "ça a pratiquement changé ma vie" - j'en ai acheté un. Essayer le vôtre aurait été, nous sommes d'accord, aller trop loin.

Le WhizFreedom est un simple entonnoir. Il existe divers produits similaires chez d'autres fabricants, tous avec des noms aussi géniaux et amusants : Freshette, Urinella, GoGirl, SheWee. Il existe des entonnoirs à usage unique (généralement en carton, que l'on trouve par exemple dans les festivals), ainsi que des variantes en plastique réutilisables. Ces derniers sont généralement en matériau hydrophobe, afin de prévenir le facteur Igit potentiel. Il faut bien sûr les laver régulièrement. Certains modèles sont équipés d'un petit tuyau de rallonge, comme le "SheWee Extreme"". De nombreux fabricants ont opté pour des teintes allant du violet au rose, mais il existe aussi d'autres couleurs.

Expériences pratiques

Qu'il s'agisse d'une randonnée à ski, d'une expédition de plusieurs semaines dans la jungle ou d'une visite dans les toilettes dégoûtantes d'une aire d'autoroute, il faut définitivement s'entraîner au préalable chez soi avec ce truc, par exemple sous la douche. Il faut essayer une ou deux fois de le mettre correctement en place, mais le principal problème, du moins selon mon expérience, est le manque de confiance dans le fonctionnement propre et fiable de l'entonnoir au début. Une fois que l'on s'y est habitué et que l'on a surmonté la peur d'enfiler son pantalon, cela fonctionne en effet comme annoncé. En cas d'utilisation avec une salopette, il est recommandé d'utiliser un entonnoir un peu plus long avec un tuyau, par exemple le SheWee Extreme.

Est-ce vraiment nécessaire?

Non, bien sûr que non. Mais il est certainement utile dans certaines situations, à condition que l'on puisse se familiariser avec son maniement. Personnellement, je l'ai trouvé un peu trop compliqué pour l'emporter régulièrement en randonnée à ski, c'est peut-être dû à une prédisposition générale à la motricité grossière. Je trouve le concept plus intéressant lorsqu'il s'agit d'uriner dans des conditions très défavorables, par exemple en cas de tempête de neige, lorsqu'on ne peut/veut pas quitter la tente la nuit à cause du blizzard, ou dans le cas des toilettes dégoûtantes de l'autoroute déjà mentionnées. En ce qui concerne le problème du manque de discrétion, je suis d'avis que l'on peut aussi dire à ses collègues de tournée de regarder un instant dans l'autre direction. Cela suppose certes un minimum de maturité de la part des partenaires de tournée, mais en règle générale, on est en route avec de vrais hommes et non pas avec des garçons à la puberté (tardive).

Les revues Amazon des différents produits sont en grande partie enthousiastes et parfois éclairantes, voir l'exemple ci-dessus.

Revue SheWee d'Amazon — Amazon SheWee Review

Amazon

Méthodes alternatives

Une autre amie montagnarde que j'admire beaucoup a répondu avec assurance par la négative à ma question sur l'utilité de SheWee et compagnie, en expliquant qu'elle pouvait sans problème faire pipi dans une bouteille en cas de besoin, même la nuit dans une tente en pleine tempête de neige. Une troisième amie admirative m'a finalement expliqué que tout cela ne posait de toute façon aucun problème au ski. Mais à l'époque, lorsqu'elles ont pagayé de l'Alaska à Vancouver dans le cadre d'une expédition de kayak de quatre mois, elles ont dû développer une technique spéciale de pipi en kayak de mer. (Explication ici tout en bas)

Depuis, je me demande comment cela fonctionne dans d'autres sports, comme le parapente ou l'escalade de big wall. Quelqu'un en a fait l'expérience ?

WhizFreedom chez Bergzeit, le magasin partenaire de PG.