La première impression de l'Ortovox 3+ est séduisante et l'appareil donne une impression de maniabilité. Cette première impression positive se confirme également lors de l'utilisation pratique. Avec un poids total de 315 grammes, système de transport et pile inclus, le 3+ est à peu près aussi lourd que l'ancien M2 d'Ortovox, qui m'a accompagné pendant 10 ans, et est donc un peu plus lourd que ce qu'indique le fabricant.
Cette impression positive n'est troublée qu'une seule fois pendant toute la phase de test, et ce uniquement jusqu'à ce que l'on se soit habitué au fait que le bouton rotatif On/Off sert en même temps de bouchon pour le compartiment de la pile AA. Contrairement à la plupart des fabricants de DVA, Ortovox n'utilise effectivement qu'une seule pile AA et non plusieurs AA ou AAA comme c'est généralement le cas sur le marché. Si l'on tourne le bouton trop loin, le compartiment à piles s'ouvre et la fermeture ne s'avère pas très conviviale, du moins au début : un sacré bricolage. Je souhaiterais que ces deux fonctions soient séparées, mais cela n'est pas déterminant pour une décision d'achat.
Finition
La finition est bonne et le dispositif de fixation facile à utiliser. Je doute qu'il survive à 600 jours de ski comme le M2, d'autant plus que la poche est si petite qu'il faut pousser et tirer un peu pour ranger l'appareil. Mais cela pourrait aussi être dû au fait que j'ai testé un modèle de pré-production.
Le fabricant annonce une durée de vie de la batterie de 250 heures. Lors de l'autotest, l'affichage était tombé à 50% après 250 h, ce qui appelle pour moi une nouvelle batterie. Qui voudrait se lancer dans une opération de recherche avec une batterie presque vide ? L'épuisement total de la batterie intervient après 360 h environ. Ce qui m'a un peu irrité, c'est qu'après moins de 24 h, l'affichage de la pile est déjà passé de 4 à seulement 3 traits. Après environ 130 h, l'affichage a commencé à osciller entre 2 et 3 traits. En plus de cette simple indication de la pile pendant le fonctionnement, l'état de la pile est brièvement affiché en % lors de la mise en marche.
En cas de températures extrêmement négatives, l'affichage a un peu de mal à s'afficher, mais reste dans les limites acceptables. Cela ne se remarquerait qu'en cas de recherche prolongée à une température de l'air EXTRÊMEMENT basse, mais pas autrement.
Le 3+ testé sur le terrain
Au cours de l'essai sur le terrain, j'ai trouvé la première recherche trop lente et imprécise, mais j'ai dû constater que c'était uniquement dû à mon application. Dès le deuxième essai, la recherche s'est avérée bien meilleure et parfaite après le troisième. Mon impression s'est confirmée lors d'autres essais. À grande distance, j'ai mis davantage l'accent sur l'indication de la distance que sur les flèches directionnelles et je n'ai accordé plus d'attention à la flèche directionnelle que lorsque la distance était inférieure à 10 mètres. Cela peut sembler déroutant. C'est une combinaison dans laquelle j'ai d'abord accordé plus d'attention à la distance décroissante, puis de plus en plus à la flèche directionnelle. Cela ne correspond pas à la recherche standard, mais c'est ainsi que j'ai fait les meilleures expériences. À une distance inférieure à 2 m, l'affichage passe en mode de recherche fine, qui est également très précis. Seule l'assistance acoustique est un peu trop faible à mon goût et l'emplacement du haut-parleur est mal choisi, car lors de la recherche, celui-ci peut facilement être recouvert par un doigt ou un gant.
L'appareil a également résolu de manière convaincante les tests qui simulaient l'ensevelissement de plusieurs personnes. Dès que la première personne ensevelie a été trouvée, il suffit d'appuyer sur la touche de marquage pour pouvoir se concentrer sur la prochaine personne ensevelie. La distance entre les deux ensevelis était d'environ 7 m lors du premier essai et a ensuite été répétée avec une distance de 2 m sans qu'aucune différence ne soit constatée. Malheureusement, je n'ai pas trouvé comment annuler un ensevelissement accidentel de plusieurs personnes sans éteindre brièvement l'appareil.
Ensevelissement possible par des avalanches postérieures : Le fabricant a résolu ce problème de manière super simple. Si le chercheur est enseveli par une avalanche secondaire, l'appareil se remet en mode émission après 2 minutes sans mouvement.
Le 3+ dispose ici d'une technique unique. Ceux qui s'entraînent beaucoup avec des DVA ont certainement déjà constaté que la manière dont l'appareil est enterré joue un rôle important. Selon la position des antennes l'une par rapport à l'autre, la distance d'émission est réduite jusqu'à 50%, car l'antenne émettrice émet dans le "ciel". Ce n'est pas le cas du 3+ qui détecte la position défavorable "ciel-émission" (position de couplage) et utilise si nécessaire une autre antenne pour émettre.
Réception du premier signal / recherche approximative:
A partir d'environ 40 m, le premier signal peut généralement être reçu - et c'est une distance que je n'ai jamais pu accepter. Nous avons tous déjà vu des cônes d'avalanche qui mesuraient des centaines de mètres de long et de large. Celui qui observe à distance le départ d'une avalanche aussi grande et qui ne peut pas suivre les personnes touchées, cherche sur un énorme cône d'avalanche et n'a probablement absolument aucune réception de signal pendant longtemps. Bien sûr, nous espérons tous qu'il y aura plusieurs personnes à la recherche, mais ce n'est pas forcément le cas. Ce n'est pas seulement un problème du 3+ d'Ortovox, car d'autres concurrents ne font pas mieux. Mon ancien appareil M2 (analogique) indiquait, selon la situation, 50 à 60 m de manière acoustique. Ce serait bien si la technologie pouvait progresser et permettre une localisation meilleure et plus rapide.
Fonction de contrôle de groupe:
Il ne s'agit pas seulement de vérifier si tous les appareils émettent, mais aussi si ceux-ci font tout correctement. Si, par exemple, un appareil émet une fréquence imprécise ou trop faible, cela est indiqué par un code d'erreur E1 à E7. L'activation de cette fonction requiert à la fois de la mémoire et de l'habileté. Lorsque l'appareil est éteint, la fonction de recherche est déclenchée, puis on appuie sur le bouton d'ensevelissement de plusieurs personnes tout en allumant l'appareil. Chaque participant du groupe peut alors s'approcher individuellement et dès qu'un "ok" de l'appareil est reçu dans un rayon d'un mètre, le 3+ l'indique par "00" sur l'écran. Une très bonne chose qui, à ma connaissance, n'est utilisée jusqu'à présent que pour le S1 d'Ortovox et le Barryvox Pulse.
La mise à jour du firmware est possible chez Ortovox en cas de besoin.
En bref :
Un appareil réussi avec un très bon rapport qualité/prix et peu de possibilités d'amélioration.
Comparaison de tous les DVA : test actuel du 3 par le cercle de sécurité du DAV
Cliquez ici pour accéder au rapport sur la mise à jour du 22 décembre 2010 des experts en sécurité du DAV Chris Semmel et Florian Hellberg.