La PowderAlerte de l'oracle PG n'avait pas été empilée trop haut. Des vents de la force d'un ouragan et de fortes chutes de neige dans les régions de barrage de l'ouest. Comme la base d'Innsbruck ne permet pas d'obtenir beaucoup de neige fraîche lors d'une telle tempête d'ouest, la devise est : "Go West!". La première journée de storm chasing sur l'Arlberg a déjà plus que répondu aux attentes.
La journée commence de manière inconfortable. Après un sprint endurant dans le centre-ville d'Innsbruck, je parviens tout juste à glisser un pied dans la porte du train presque déjà en partance à 6h40. Coup de chance, la première télécabine de 9 heures est assurée. Le lourd sac de ski contenant toutes sortes d'ustensiles, du deuxième ski aux vêtements de rechange, est plein à craquer et se traîne difficilement sur les trottoirs enneigés. Mais l'impatience est immense. Anton, qui est la région la plus proche du véritable barrage de l'ouest, il y a déjà environ 30 cm de neige fraîche dans la vallée. C'est déjà très inhabituel de se préparer à skier dans de fortes chutes de neige. Avant même d'avoir pris un virage, les flocons de neige s'infiltrent dans toutes les fissures, même les plus petites, au bord des vêtements de ski. Le cou, le visage et les poignets sont rapidement humidifiés et le sac à dos, posé depuis quelques secondes seulement, présente une impressionnante couche de neige et de sucre. En haut de la montagne, le vent souffle violemment et au col en direction de St-Christophe, toutes les remontées mécaniques sont fermées. Je me cache donc avec mon partenaire de ski dans la forêt protectrice. Et c'est bien ainsi ! Je mesure environ 60-70 cm de neige fraîche dans les endroits protégés du vent, et en fin de journée, nous atteignons même la barre magique des 100 cm. Ouah ! Nous ne nous y attendions pas. Notre sourire est si large pendant les trajets en télécabine que nous ne pouvons presque plus passer la porte de la cabine. Nous sommes les premiers à sortir de la cabine, à laisser tomber les skis dans la neige fraîche, à pousser et à accélérer dans la forêt en essayant de ne pas nous laisser essouffler malgré les faceshots au-dessus de la tête. Un highfive chasse l'autre et nous voilà de nouveau dans la cabine sur le chemin de la montée. Si l'on se limite aux zones abritées du vent, on trouve une neige fraîche parfaite. Une neige épaisse et presque entièrement non liée. Nous dévalons les innombrables pentes de pillow et ne remarquons même pas que la fermeture des remontées mécaniques approche. Seuls petits bémols : il fait nuit très tôt en ce moment, la journée passe trop vite et les chutes de neige étaient parfois si fortes qu'il était presque impossible de prendre des photos sans exposer son matériel à un bain de neige ! La première journée de storm chasing a été très réussie et a obtenu une mention spéciale dans le dossier : 9 points sur 10 pour la poudreuse ! Ça peut continuer comme ça...