Guide | Vêtements isolants

Le ski, le snowboard et la randonnée ne se pratiquent pas toujours, mais souvent par basses températures, car la neige poudreuse bien-aimée se trouve rarement par des températures positives. Les précipitations sous forme de gel sont également les bienvenues et le vent, avec son facteur de refroidissement bien connu, est plus fréquent et plus fort en haute montagne qu'en plaine. Dans les sports dont il est question ici dans PowderGuide, on a donc volontiers froid. Ou plutôt, on peut avoir froid si l'on n'est pas correctement vêtu!Les vestes isolantes remplies de duvet ou de fibres synthétiques sont souvent la première aide contre le froid, et elles sont en outre si petites qu'elles peuvent se comprimer dans le sac à dos. Ces dernières années, les choses ont beaucoup évolué dans ce domaine, et de plus en plus de types et de modèles sont apparus sur le marché. Il paraît même que la forte demande du secteur outdoor a contribué à une forte augmentation du prix du duvet sur le marché mondial. Nous ne pouvons pas donner d'informations sur ce sujet, mais nous nous y connaissons déjà en matière de vêtements isolants et vous donnons dans l'article suivant un aperçu des matériaux, des utilisations, des modèles et de l'entretien.

Généralités

Pour maintenir une température corporelle d'environ 37°C par temps froid, le corps humain a besoin d'isolation. La quantité dépend de facteurs tels que la température, l'activité, le vent, l'humidité, la morphologie et la sensation de froid personnelle. En principe, les vêtements isolent le corps en retenant l'air et donc la chaleur sur le corps. Le duvet, les fibres synthétiques et autres sont très intéressants à cet égard, car ils possèdent un volume élevé malgré leur faible poids et leur faible encombrement, et peuvent donc retenir beaucoup d'air. Plus la veste est épaisse et donc la couche d'air isolante, moins le corps perd de chaleur et moins on a froid. Cela semble banal, mais cela aide à se rappeler que même une doudoune très épaisse ne donne chaud que si elle est bien gonflée, c'est-à-dire si le duvet est "loften"". Si la veste est comprimée, par exemple sous un sac à dos ou une autre veste, elle isole tout de suite moins. Logiquement, le vent ne doit pas non plus passer à travers. Les poignets, l'ourlet et le col de la veste peuvent également perdre beaucoup de chaleur si la veste n'est pas bien fermée. Outre les matériaux de remplissage présentés ci-dessous, la coupe est donc également décisive pour la performance d'isolation et doit bien sûr être adaptée à l'utilisation prévue.

Le duvet - une haute technologie naturelle

Lorsque l'on entend le mot duvet, on pense généralement aux plumes. Après tout, ce sont généralement ces choses à la longue quille qui percent effrontément le matériau prétendument imperméable au duvet du sac de couchage ou de la doudoune ! Loin de là, le matériau est en général vraiment étanche au duvet, c'est pourquoi on ne voit que très rarement le duvet proprement dit. Contrairement aux plumes, qui sont généralement ajoutées en petites quantités aux produits contenant du duvet comme matériau d'isolation pour des raisons de stabilité, le duvet n'a pas de quille qui pourrait percer les matières ultralégères. Au lieu de cela, il se déploie de manière radiale à partir d'un noyau très petit comportant jusqu'à deux millions ( !) de petites branches, ce qui explique pourquoi il peut prendre beaucoup de place même lorsqu'il est très léger (un kilo de duvet contient environ un million de duvets individuels). Ce grand volume permet de maintenir une grande quantité d'air en place, ce qui se traduit par l'excellent pouvoir isolant du duvet. C'est justement le rapport entre le poids et la compressibilité et la capacité d'isolation qui fait que le duvet reste imbattable pour les vêtements d'extérieur, mais seulement tant qu'il reste sec ! En effet, le duvet n'aime pas du tout l'humidité. Le duvet mouillé s'affaisse et perd presque complètement sa capacité d'isolation. Le duvet utilisé dans les produits d'extérieur provient d'oies et de canards, le duvet de canard étant plus petit et moins gonflant. Le duvet est souvent un sous-produit de l'industrie de la viande et provient donc de jeunes animaux dont le duvet n'est pas encore développé de manière optimale, la différence entre le duvet de canard et d'oie ne jouant alors pas un grand rôle. Outre l'âge de l'animal, la qualité du duvet dépend également du climat de la région dans laquelle il a grandi. Le meilleur duvet provient d'oies plus âgées provenant de régions froides et sèches comme l'Ukraine, la Pologne ou le nord de la Chine. Mais comment mesure-t-on réellement la qualité du duvet ? Dans le domaine des activités de plein air, il existe deux données pertinentes sur lesquelles on tombe régulièrement : Premièrement, le rapport de mélange entre le duvet et les plumes. Comme nous l'avons mentionné, une petite quantité de plumes est ajoutée au duvet pour le stabiliser. Le rapport de mélange est indiqué en pourcentage. Ainsi, une veste avec un rapport de mélange 80/20 contient 80% de duvet et 20% de plumes. Dans le domaine des activités de plein air, les proportions de 85/15, 90/10 et 95/5 sont aujourd'hui courantes, mais on utilise également 80/20 et parfois 97/3. Plus la proportion de plumes est élevée, plus le mélange est stable et résistant. Un pourcentage plus élevé de duvet entraîne généralement un loft plus important et donc, à poids égal, une capacité d'isolation plus élevée. Le loft, c'est-à-dire le gonflant (parfois appelé "fillpower""), est normalement exprimé en "Cuin"", ce qui est l'abréviation de Cubic Inch, c'est-à-dire de pouces cubes. Pour mesurer la valeur Cuin, une once de duvet est comprimée pendant 24 heures et le pouvoir gonflant ou le loft est ensuite mesuré dans un cylindre de mesure. Les valeurs habituelles dans le domaine de l'outdoor vont de 600 à 900 cuin, mais il arrive que l'on utilise aussi un duvet de qualité supérieure. Il est important de considérer les deux chiffres ensemble. Ainsi, un mélange 90/10 avec du duvet de moindre qualité peut atteindre un nombre de cuin nettement inférieur à celui du même mélange avec du duvet de meilleure qualité. Une oie fournit environ 50 g de duvet (une veste en duvet légère typique est remplie d'environ 150 g de duvet). Les méthodes d'extraction du duvet ont été et sont parfois fortement critiquées. C'est pourquoi de nombreux fabricants n'utilisent plus que du duvet certifié (ou du moins en grande partie) qui ne provient pas de la plumaison à vif. Informez-vous à ce sujet avant d'acheter !

Exemple : Mammut Broad Peak IS Hooded Jacket
La Broad Peak, qui existe depuis longtemps chez Mammut, est une veste en duvet assez typique. Elle est chaude, légère et peu encombrante, ce qui permet de toujours la glisser dans le sac à dos, même si l'on n'est pas sûr d'en avoir besoin. Au sommet ou lors d'une pause, elle s'enfile rapidement et se ferme bien à la taille, aux manches et au col (ou à la tête avec la capuche). Comme la Broad Peak n'est pas trop épaisse, elle convient aussi sous une veste hardshell en cas de conditions météorologiques vraiment difficiles. Le duvet utilisé par Mammut est certifié Responsible Down Standard par l'ONG Textile Exchange.

Les fibres synthétiques - une haute technologie issue du laboratoire

L'isolation en fibres synthétiques existe en différentes variantes, par exemple sous forme de fibres compactes, de fibres creuses ou de flocons en vrac, pour n'en citer que quelques-unes. Par rapport au duvet, elles sont moins sensibles à l'humidité, car elles conservent une bonne partie de leur capacité d'isolation même lorsqu'elles sont humides. De plus, ils sèchent nettement plus vite. Un autre avantage est le prix. Étant donné que le prix du duvet de qualité supérieure a fortement augmenté sur le marché mondial ces dernières années (200 % d'augmentation entre 2010 et 2013) en raison d'une forte demande (notamment dans le secteur des activités de plein air), l'isolation en fibres synthétiques devient de plus en plus intéressante pour les fabricants de vêtements de plein air. De plus, grâce à un développement continu, les fibres synthétiques sont de plus en plus performantes et rattrapent ainsi leur retard sur le matériau naturel qu'est le duvet.

L'isolation en fibres synthétiques de haute qualité est composée de fibres à très grand volume. Pour mieux s'en rendre compte, une comparaison s'impose : un gramme des fameuses fibres synthétiques Primaloft, s'il était présent en un seul brin, ferait jusqu'à 40 km de long ! Des fibres aussi fines ont naturellement une très grande surface, ce qui conduit à une très bonne performance d'isolation. Cependant, les fibres synthétiques de moindre qualité peuvent s'entremêler lors du lavage ou de compressions répétées et perdre ainsi une partie de leur gonflant. De plus, même les fibres synthétiques de très haute qualité n'atteignent pas encore le meilleur rapport poids/compressibilité/isolation du duvet. En revanche, le traitement de l'isolation en fibres synthétiques est généralement plus simple, car il n'est généralement pas nécessaire de la ranger dans des compartiments compliqués à coudre pour éviter les ponts thermiques. Exemple : la veste Runbold Tour IS de Mammut
La veste Runbold Tour IS est une sous-veste typique. Elle est relativement fine et ajustée, ce qui permet de la porter sous la couche de protection extérieure par temps froid. C'est pourquoi nous avons renoncé à une capuche, car celle-ci devrait également être présente sur le hardshell, ce qui évite d'avoir plusieurs capuches dans le chemin. Le garnissage en fibres synthétiques est moins comprimé sous la veste hardshell ou le sac à dos que le duvet, et l'humidité (que l'on rencontre parfois sous un hardshell lors d'activités physiques, selon les rumeurs) ne la gêne pas. En ce qui concerne la performance thermique, elle se situe nettement au-dessus d'une polaire normale, c'est donc une couche intermédiaire pour les jours plus froids ou pour une faible activité.

La laine - peu d'odeurs et chaude

S'il n'y a pas si longtemps, on nous aurait regardé de travers si nous avions affirmé que les vêtements en laine deviendraient une tendance chez les skieurs, les choses ont bien changé ces dernières années. Le mérinos a pris d'assaut le monde de l'outdoor, et ce n'est pas sans raison. De plus en plus de fabricants tentent d'appliquer aux vêtements d'extérieur et aux vestes d'isolation les propriétés positives que d'innombrables sportifs apprécient dans les sous-vêtements, notamment l'absence d'odeurs et une excellente température corporelle. La plupart du temps, ils n'utilisent pas de laine pure, mais y ajoutent une certaine quantité de fibres synthétiques. Dans le domaine de l'isolation, la laine n'a cependant pas à rougir face à la concurrence. De plus, grâce à sa capacité d'absorption de l'eau, elle offre le bon climat corporel que l'on connaît - la laine se sent "mouillée" bien plus tard que les autres matériaux. Les propriétés anti-odeurs de la laine sont également remarquables dans les vestes isolantes modernes en laine, mais leur poids et leur compressibilité ne sont souvent pas comparables à ceux des produits en duvet ou en fibres synthétiques. En revanche, les produits d'isolation en laine sont définitivement plus sûrs que le duvet et les fibres synthétiques, tant du point de vue écologique que du point de vue de la protection des animaux. Depuis longtemps, on n'utilise plus uniquement de la laine de moutons mérinos de Nouvelle-Zélande. La laine de Scandinavie, des pays alpins ou même la laine de yak de l'Himalaya sont utilisées dans le domaine des activités de plein air. Exemple : la veste Runbold IS Hooded Jacket de Mammut
La veste Runbold IS Hooded Jacket n'est pas remplie de laine de mouton, mais de laine de yak, qui présente toutefois des propriétés comparables. Elle est peignée dans le sous-poil des yaks au printemps et est donc non seulement une matière première renouvelable, mais convainc aussi par son séchage rapide et ses bonnes valeurs d'isolation. Comme la veste est plutôt fine, son poids légèrement supérieur à celui du duvet et sa moins bonne capacité de compression passent pratiquement inaperçus. La veste peut être portée aussi bien comme couche extérieure que comme couche intermédiaire et le climat corporel est très agréable, même dans des conditions humides. Les guêtres élastiques aux poignets et la capuche bien ajustée contribuent à minimiser les déperditions de chaleur et font de cette veste un véritable coup de cœur ! De plus, la Runbold IS se glisse dans n'importe quel sac à dos.

Mélange de matériaux

Une tendance de ces dernières années, suivie par de plus en plus de fabricants de vêtements isolants, est la combinaison stratégique de différents matériaux isolants. En général, il s'agit de combiner le meilleur de différents mondes. Comme nous l'avons déjà mentionné, différents fabricants combinent la laine avec des fibres synthétiques afin de réduire l'encombrement et le poids sans perdre les propriétés positives de la laine. Le duvet est également souvent combiné avec des fibres synthétiques, par exemple en utilisant des fibres synthétiques dans les zones stratégiques des doudounes, comme les épaules, où l'isolation est fortement comprimée par les sangles du sac à dos, ou sous les aisselles, où l'on transpire beaucoup. Exemple : Mammut Trovat IS Hooded Jacket

Pour la veste à capuche Trovat IS, Mammut utilise une nouvelle combinaison de duvet et de fibres synthétiques de la maison Primaloft (Primaloft Down-Blend), dans laquelle les deux matériaux sont utilisés en mélange. Le mélange de 40% de fibres synthétiques de haute qualité et de 60% de duvet de canard robuste doit absorber nettement moins d'humidité que le duvet pur, tout en offrant un loft presque identique, ce qui donne une veste insensible à l'humidité et relativement légère. La coupe de la veste est similaire à celle de la Broad Peak déjà présentée. De l'extérieur, on ne voit pas de différence avec la Broad Peak, seul le poids est un peu plus élevé...

Et qu'est-ce que j'utilise maintenant et pour quoi faire ?

Si l'on aime voyager le plus léger possible et que l'on n'utilise sa veste que pendant des pauses (courtes ou longues), le duvet reste imbattable en raison de son haut pouvoir isolant, de son faible poids et de sa grande compressibilité. Les vestes plus légères remplies de duvet (souvent piquées) sont en effet extrêmement légères et compressibles, et peuvent donc être rangées dans n'importe quel sac à dos. Pour les modèles destinés aux températures basses et très basses, la légèreté du duvet se fait naturellement le plus sentir. C'est pourquoi l'isolation en duvet est généralement utilisée pour les vestes (et pantalons) d'expédition épais et les sacs de couchage d'hiver les plus chauds (ceux-ci auraient la taille de rangement d'un réfrigérateur avec un remplissage en fibres synthétiques). Les fibres synthétiques
Dans les régions plus humides, l'isolation en fibres synthétiques fait valoir ses points forts et est utilisée de préférence au duvet. Ses propriétés positives sont également mises en valeur lorsqu'elle est utilisée comme couche intermédiaire, car elle est moins comprimée par les couches portées par-dessus et une humidité accrue à l'intérieur la gêne peu. Les vêtements isolants en fibres synthétiques sont souvent proposés à un prix relativement bas. Pour les vestes et les gilets très fins, la différence de poids et de compressibilité par rapport au duvet est également négligeable. La laine
La laine est non seulement la plus respectueuse de l'environnement et des animaux, mais elle présente aussi un certain avantage en termes d'odeur. Ce dernier point prédestine naturellement les vestes isolantes à base de laine à être utilisées comme midlayer. Le rapport moins favorable entre le poids et la compressibilité et la performance d'isolation a toutefois un effet négatif à partir d'une certaine épaisseur du matériau, raison pour laquelle les vestes proposées sont généralement plus fines. Mélanges de matériaux
Les mélanges de différents matériaux deviennent plus fréquents et occuperont probablement une plus grande partie du marché à l'avenir, tout comme le duvet traité ou les nouvelles fibres synthétiques aux propriétés isolantes encore améliorées.