Le réveil nous tire brutalement de notre demi-sommeil. Le compteur indique cinq heures, mais il n'est pas question d'ignorer cette sonnerie agaçante, car notre mission est de skier dans la neige profonde ! Il faut donc se lever tôt et attraper le premier remonte-pente. Et aujourd'hui encore, le trajet est long : la région visée est le Valais.
De fortes chutes de neige autour de Zurich et plus tard à nouveau sur le lac Léman empêchent un départ matinal. Toujours est-il que l'oracle PowderGuide nous contacte par téléphone, que nous nous dirigeons vers la même destination et que le téléski ne doit ouvrir que plus tard en raison de déclenchements d'avalanches. Nous n'atteignons pas la cabine de 10 heures, mais nous voyons M. Powderorakel descendre le premier ( !) la ligne de remontée photogénique en poussant de grands cris de joie. Oh oui, ce sera certainement une bonne journée, et ce malgré le fait qu'ici aussi, en Valais, presque tous les amateurs de sports d'hiver sont désormais équipés de gros skis de freeride et cherchent des coins de poudreuse intacts.
Malheureusement, nous ne rencontrons pas M. PowderAlerte avant la bière de fin de journée, sous une épaisse couche de neige. D'ici là, nous avions nous aussi beaucoup à faire. La neige est ici agréablement profonde. Nous prenons des photos de face à chaque virage difficile, sinon nous dévalons les pentes avec nos skis un peu plus rapidement que la veille à Arlberg. La neige s'est bien tassée ici et, malgré l'énorme quantité de neige fraîche d'un peu plus d'un mètre, la situation avalancheuse semble relativement favorable dans ce cirque à l'abri du vent. Marc "Hardouw" Hartinger, dans son insouciance juvénile, se jette encore en bas d'un tronc d'arbre plié, Claus fait encore quelques virages en wedge tout aussi juvéniles sous le soleil naissant et nous voilà déjà au parking avec les autres chasseurs de poudreuse, trinquant à la bière de fin de journée pour la deuxième journée consécutive réussie.
Jour 3 : Au fin fond du Valais et en attendant le soleil
Nous nous enfonçons dans le Valais, car M. Météo nous a indiqué qu'ici, sur la crête principale des Alpes, le temps devrait probablement se déchirer rapidement et que nous devrions encore trouver suffisamment de substrat grâce à un mètre de neige fraîche. Malheureusement, nous devons ici blâmer nos oracles de la météo, car le soleil n'est apparu que vers l'après-midi et nous avions déjà failli mourir de froid à plusieurs reprises en raison des températures glaciales.
Mais cela n'entame en rien l'ambiance et nous profitons des plaisirs culinaires qu'offre le Valais. Du chocolat chaud et beaucoup de fromage odorant nous donnent le sourire. Dans le froid extérieur, nous nous accordons encore quelques firstlines relaxantes, car il n'y a pas vraiment d'activité ici aujourd'hui, un jour de semaine juste avant Noël. Le stress de la poudreuse est ici définitivement un mot inconnu, et pas seulement parce que presque personne ne parle allemand ou même anglais en Valais.