La claque de la réalité
Du vert et du brun, entrecoupés d'un peu de blanc. Au lieu de la splendeur blanche, on s'attend à des pistes blanches qui serpentent joyeusement entre la forêt, les prairies et les pylônes des remontées mécaniques, par une température extérieure de 15 degrés. On ne s'imagine pas un paysage alpin romantique et enneigé de la sorte. Et d'ailleurs, comment la neige arrive-t-elle là ? La réponse et la solution à tous nos problèmes (en fait, les problèmes des professionnels du tourisme et des exploitants de domaines skiables) : La neige artificielle. La neige artificielle, ou neige technique, est devenue la base indispensable d'une saison d'hiver réussie dans de nombreux domaines skiables. Pour les domaines skiables situés à basse altitude notamment, la garantie d'enneigement ne peut désormais être assurée que par l'utilisation de neige artificielle.
La neige est-elle égale à la neige?
La neige artificielle est composée d'eau, tout comme la neige naturelle, mais sa structure cristalline est différente en raison du processus de fabrication. L'eau utilisée pour la fabrication provient de ruisseaux d'eau de fonte ou de lacs de barrage artificiels. Elle est acheminée vers les canons à hélice qui la pulvérisent dans l'air sous forme de gouttelettes d'eau. Sous l'effet des températures froides, elles gèlent de l'extérieur vers l'intérieur pour former des boules de glace. La neige artificielle est plus imperméable à l'air, plus compacte, moins isolante et contient des minéraux. Jusque-là, tout va bien. Mais avec l'augmentation constante de son utilisation, des voix critiques se font de plus en plus entendre.