Ce n'est pas agréable à entendre, mais l'hiver météorologique touche rapidement à sa fin. Du point de vue des températures, les trois derniers mois ont été plus ou moins moyens, avec une tendance à une quantité de neige supérieure à la moyenne et un nombre d'heures d'ensoleillement extrêmement faible. Les saisons astronomiques sont basées sur la position du soleil (hiver : solstice d'hiver - équinoxe de printemps). Les saisons météorologiques sont plus simples et commencent le premier jour du mois où commencent les saisons astronomiques. D'un point de vue météorologique, décembre, janvier et février sont donc les mois d'hiver, mars, avril et mai les mois de printemps, et ainsi de suite. Il est donc beaucoup plus facile d'effectuer des comparaisons saisonnières, car on peut utiliser les moyennes de mois entiers et on ne doit pas calculer laborieusement la date exacte du solstice d'hiver (20 ou 21 décembre) pour déterminer ensuite séparément les valeurs correspondantes. Au cours de l'hiver météorologique 2012/13, l'Autriche n'a bénéficié que de 37% des heures d'ensoleillement de la moyenne pluriannuelle (1981-2010). Les records d'enneigement ont surtout été enregistrés en plaine, par exemple à Vienne et à Bregenz, même si les régions plus élevées ont également été bien enneigées. Hormis des événements extrêmes comme le dégel de fin d'année, les températures sont restées dans la moyenne et il n'y a pas eu de périodes de gel sévère.
Prévisions de la saison
L'hiver est peut-être terminé, du moins selon l'une des définitions possibles, mais le printemps à venir n'en est pas moins intéressant du point de vue du ski. Divers services tentent régulièrement d'établir des prévisions saisonnières. La plupart du temps, les fournisseurs indiquent que les résultats ne sont en aucun cas sûrs et que personne ne doit s'en servir pour planifier ses vacances (http://www.meteoschweiz.admin.ch/web/de/klima/klima_morgen/klimaausblick/klimaausblick_winter/saisonale_vorhersage_wi.html). Certains médias, en revanche, se réjouissent de pouvoir annoncer un "Glutsommer" ou autre, parce que quelqu'un a calculé que le prochain été aura une probabilité de 55% d'être plus chaud que la moyenne des 30 dernières années. (Si l'on ne calcule pas, mais que l'on devine, cette probabilité est d'ailleurs de 50%).
Les prévisions à long terme permettent d'établir des tendances pour de grandes régions. Il n'est pas possible de déterminer dès septembre s'il neigera le soir de Noël à Munich-Schwabing. On peut tout au plus dire si, dans les mois à venir, l'Europe centrale sera plutôt plus froide ou plus humide que la moyenne habituelle. Pour ce faire, on fait généralement appel à des modèles couplés océan-atmosphère qui utilisent des grandeurs telles que la température de la surface de la mer, l'étendue de la glace de mer, la couverture neigeuse et l'humidité du sol, afin de tirer certaines conclusions en se basant sur des valeurs statistiques empiriques. Dans les régions où le climat est fortement influencé par des phénomènes comme ENSO (el Niño/la Niña), cela fonctionne mieux qu'ici, où les conditions météorologiques changent plus rapidement et où le "bruit de fond" (= conditions météorologiques changeantes) masque d'autres signaux. D'autres approches reposent sur des principes d'analogie ("l'été dernier, la répartition des températures et des pressions était la même que maintenant, cet été sera donc similaire") ou de corrélation ("puisque la répartition des pressions dans l'hémisphère nord est telle à un moment X, elle sera différente en conséquence à un moment Y"). Plus les relations complexes sont comprises et plus les modèles océaniques dynamiques deviennent performants, plus les prévisions saisonnières s'améliorent également. Pour terminer, voici les perspectives à moins long terme : La dépression au sud perd de son influence et le soleil devrait s'imposer plus ou moins partout en fin de semaine, même si un brouillard élevé tenace persiste parfois à basse altitude. Un temps idéal pour les randonnées, juste à temps pour le début du printemps !
