Nous sommes partis à la découverte de Hong Kong pour voir si elle était adaptée au VTT. Vous pouvez lire ici si cela en valait la peine.Il fait chaud et humide. Un léger vent s'engouffre par les fenêtres ouvertes de l'appartement du 42e étage et apporte un peu de fraîcheur. En contrebas, les rues et ruelles de l'ancienne colonie britannique de Hong Kong s'ouvrent comme des gorges entre les gratte-ciel modernes de verre et d'acier.
De l'autre côté de Victoria Harbour, déjà situé en Chine continentale, la skyline de Kowloon se dresse dans la brume des tropiques. L'eau fourmille de cargos et de petits bateaux qui transportent toutes sortes de marchandises dans un flux sans fin. Toute une armada de ferries hypermodernes à grande vitesse se dispute les rares postes d'amarrage libres comme un banc de poissons se dispute une proie. Tout se déplace à la hâte dans un chaos impénétrable - seuls les bateaux verts et blancs du vénérable "Starferry" suivent tranquillement, comme depuis cent ans, leur trajectoire rectiligne entre Kowloon et Hong Kong.
Directement derrière la maison, un enchevêtrement d'escaliers et de petites routes escarpées mène jusqu'au "Viktoria Peak". Cette montagne, qui s'élève à plus de 550 mètres au-dessus de la ville, est l'un des meilleurs points de vue de Hong Kong et un lieu d'excursion très apprécié. Les méga-villas de la classe supérieure se dressent ici sur les pentes abruptes, sur des terrasses créées artificiellement. Dans les jardins tropicaux de la taille d'un parc, des paysages de piscines turquoise brillent parmi la verdure luxuriante et les magnifiques parterres de fleurs. Avec nos vêtements de vélo en sueur, nous ne nous sentons pas à notre place. De plus, chaque parcelle de "nature libre" est cachée sous une épaisse couche de béton projeté pour éviter les glissements de terrain, comme on nous l'explique.
Les singletrails indiqués sur la carte se révèlent être des chemins entièrement asphaltés et une armée d'ouvriers semble enlever chaque petite feuille et chaque petite branche dès qu'elle touche le sol. Heureusement, plus haut, nous trouvons non seulement une vue magnifique sur la mer de Chine méridionale, mais aussi une "vraie" piste qui serpente vers le sud à travers l'Aberdeen Country Park et nous donne une première impression de l'ambiance cycliste de Hong Kong : Faire du VTT dans la jungle avec vue sur les gratte-ciel!
Le lendemain, le "Hong Kong Trail" est au programme. A seulement un quart d'heure du centre-ville de Hong Kong, nous atteignons une chaîne de montagnes qui s'étend directement au bord de la mer, au-dessus de la petite localité de Shek O, la localité la plus au sud de l'île de Hong Kong. Un véritable joyau de la nature. Des buissons de genêts couvrent le paysage vallonné à perte de vue. Des papillons et toutes sortes d'insectes y virevoltent, perchés sur des formations rocheuses qui interrompent la végétation à de nombreux endroits. Difficile d'imaginer que nous nous trouvons ici à proximité immédiate d'une métropole de plusieurs millions d'habitants.
Une forêt de panneaux et de cartes nous accueille à l'entrée du Bike Trail officiel. On y trouve une liste détaillée de ce qui est autorisé et de ce qui est interdit, ainsi que le comportement à adopter. Selon l'un des panneaux, il faudrait même une autorisation spéciale pour l'utiliser. Mais même notre accompagnateur local n'en a jamais entendu parler.
Nous décidons de ne pas nous laisser impressionner par cette forêt de panneaux et de nous concentrer plutôt sur le VTT. Des petits sentiers avec de nombreux escaliers et passages escarpés offrent un bon mélange de cruising détendu et de défis techniques. La vue sur les petites baies et les plages loin en dessous de nous rend la chaleur étouffante plus supportable. Après tout, le tour se termine par une descente jusqu'à la plage ! Malgré la proximité de la ville, nous ne rencontrons que peu de gens. Pour les Hongkongais, l'été n'a visiblement pas encore commencé. Une température de 30° pour l'air et de 25° pour l'eau est sans doute encore trop fraîche pour un séjour à la plage. Sous le regard sceptique des maîtres-nageurs, nous profitons d'un bain de mer pour nous seuls.