Je trouve très utile la possibilité de définir des itinéraires alternatifs et de nommer des passages clés spécifiques. Pour ces passages clés, une fenêtre de menu spécifique apparaît alors pour évaluer le risque. Dans ce menu, il est possible de régler précisément des facteurs tels que la pente et le niveau d'alerte aux avalanches, et le risque est calculé en conséquence. Le fait que le degré de danger d'avalanche ne soit pas représenté sur une échelle ordinale (échelle de notation scolaire) mais sur une échelle d'intervalles est très bien résolu, c'est-à-dire qu'il est possible de déplacer le régulateur - en se basant sur les informations supplémentaires du LLB - sur des positions entre les degrés et de régler ainsi par exemple un 2 "bas" (plus proche du 1) ou un 2 "haut" (plus proche du 3). Bien sûr, cette possibilité présente aussi le danger de "définir" le passage clé de manière à ce que la praticabilité "convienne" encore à l'acceptation personnelle du risque. Dans ce cas, il faut être honnête et discipliné envers soi-même et le groupe. De plus, il est possible de définir des conditions spéciales, comme par exemple une pente favorable, ainsi que des facteurs favorables et défavorables.
Il est également très pratique de disposer d'une fenêtre de menu spécifique pour déterminer la durée de l'excursion, où l'on peut définir très facilement à l'aide d'un curseur si l'on souhaite effectuer l'excursion de manière confortable ou plutôt rapide, et où le tout peut être immédiatement converti en heures ou en minutes.
L'ensemble de la planification de la tournée peut également être sauvegardé sous forme de fichier PDF et, le cas échéant, envoyé à tous les participants. De manière pratique, il est possible de saisir l'adresse e-mail des participants et de distribuer le tour via divers canaux de médias sociaux et AirDrop sans effort. Bien entendu, le tracé peut également être enregistré sous forme de fichier gpx. Je trouve ces deux options tout à fait utiles.
De plus, l'interface de planification comporte plusieurs outils supplémentaires très utiles. Il s'agit d'une part des liens vers des sources d'information externes comme les LWD et de nombreuses applications météo (radars de précipitations, etc.) et d'autre part de la fonction "Mesurer et relever" qui est très pratique. On obtient ainsi une règle avec laquelle on peut mesurer les distances ainsi que les angles de relèvement par rapport aux montagnes environnantes, etc. On pourrait donc aussi bricoler un "croquis d'excursion" tout à fait classique avec les distances de sections et les relèvements correspondants. Par exemple, si l'on sait qu'il y aura beaucoup de brouillard ou comme exercice de navigation. En outre, il est possible de commenter les tours que l'on a enregistrés et d'utiliser ainsi l'application comme une sorte de carnet de route numérique.
En règle générale, on "associe" le tour créé/planifié sur l'ordinateur portable à l'application correspondante sur le smartphone, ce qui se fait sans problème grâce à la fonction correspondante "Actualiser" sur le smartphone. Comme toujours avec de telles applications, il ne faut pas oublier de rendre la zone correspondante disponible hors ligne en téléchargeant l'extrait de carte. Il est alors possible de planifier sur le smartphone.
Il faut également mentionner qu'il existe sur le smartphone l'outil habituel, comme par exemple l'inclinomètre ou une version numérique de la carte graphique bien connue de la méthode de réduction, qui traduit le risque en relation avec le degré d'alerte aux avalanches et l'inclinaison de la pente.
En Suisse
L'application White Risk est particulièrement pratique et convaincante dans son pays d'origine, la Suisse. On y dispose en effet de nombreuses informations supplémentaires. La couche qui permet d'afficher toutes les randonnées ou tous les itinéraires recensés par le CAS en Suisse (et en partie aussi dans les régions directement limitrophes d'Autriche, d'Italie et de France) est notamment très utile. Il en va de même pour les cartes IGN françaises, sauf que la cartographie n'est pas aussi exceptionnelle sur le plan qualitatif et que les itinéraires sont représentés de manière plus schématique. D'autres informations supplémentaires, disponibles uniquement pour la Suisse, comprennent par exemple la carte aérienne de la Suisse, l'affichage des pistes de ski et des itinéraires de raquettes, les zones de tranquillité pour la faune ainsi que les stations de transports publics avec un lien vers les horaires des CFF (capture d'écran dans la galerie à la fin de l'article). En outre, les couches cartographiques "Indication de danger terrain avalancheux (ATH)" et "Terrain avalancheux thématique (CAT)" sont également disponibles.
L'effort de planification est donc minime dans ces régions (disponibilité de Swiss Topo avec les itinéraires tracés). C'est idéal si l'on essaie de toujours suivre les "meilleures" conditions et que l'on ne veut donc pas emporter des tonnes de littérature de randonnée - dont on ne sait même pas si l'on peut en avoir besoin.
L'application a fait ses preuves en tant qu'outil de navigation lors d'une randonnée au col du Julier, en Suisse, pendant un "white out" complet dans le brouillard et les chutes de neige. Certes, nous ne nous étions pas "perdus" et savions toujours où nous nous trouvions approximativement, mais pour la navigation fine dans un terrain peu clair (fossés de ruisseaux, petits ravins, etc.), l'application, l'itinéraire qui y est tracé et la connaissance permanente de notre position concrète valaient de l'or et nous avons pu "descendre" lentement sous la limite du brouillard sans aucune difficulté. En Suisse, il existe en outre la possibilité pratique d'afficher automatiquement les passages clés. Comme nous l'avons mentionné, en Autriche (et dans d'autres pays), ceux-ci ne peuvent être définis que manuellement. C'est-à-dire que l'on cherche soi-même les endroits critiques en se basant sur les pentes définies par la couche de déclivité ainsi que sur l'image des courbes de niveau (p. ex. fossés & ravins, cuvettes, pentes raides libres non structurées) et on définit ensuite manuellement le passage clé.
Avantages et inconvénients
Plus:
Des fonctions et des possibilités étendues qui sont constamment améliorées et élargies
Lien direct entre la planification et la navigation avec des informations de fond sur les avalanches et des outils pour l'évaluation autonome du danger
Fonction point clé avec évaluation du risque basée sur un logarithme, pour la Suisse : reconnaissance automatique du passage clé de la randonnée, pour les autres pays, il faut le faire manuellement
Mise en forme graphique et didactique très agréable de la science des avalanches
Excellentes cartes pour la Suisse, l'Autriche et la France (ces trois pays sont considérés comme les meilleures cartes topographiques de montagne au monde)
Spécialement pour la Suisse (et les régions frontalières directement adjacentes) : Accès à la liste complète des randonnées à ski du CAS et à une multitude d'informations supplémentaires (photos aériennes, transports publics, carte des dangers d'avalanches en Suisse, etc.)
Un menu clair et non surchargé
Possibilité d'utilisation dans le monde entier sur la base des cartes OSM
Moins:
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