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BlogMétéo 11 2018/2019 | Genuatief et salutations du vortex polaire

Toujours aussi frais dans l'arc alpin, le BlogMétéo gèle outre-mer.

23/01/2019
Lea Hartl
L'espace alpin se trouve toujours dans la zone d'influence d'une dépression d'altitude remplie de masses d'air froid et polaire, tandis que l'anticyclone des Açores tente de se gonfler devant la côte atlantique européenne. Ce mercredi, une dépression glisse des îles britanniques vers la Méditerranée et "s'égoutte", c'est-à-dire qu'elle quitte le courant principal pour rester un tour en Méditerranée sous forme de dépression génoise.

C'est surtout l'extrême sud-ouest, c'est-à-dire les Alpes maritimes et autres, qui est intéressant du point de vue de l'enneigement. Dans le reste des Alpes du Sud, il neige aussi un peu, mais seulement un peu. Les chutes de neige devraient s'atténuer partout dans le courant de la journée de jeudi. Vendredi, à l'est, le temps aura tendance à être nuageux avec quelques flocons de neige, tandis que l'ouest sera plus ensoleillé. Samedi s'annonce également assez ensoleillé, dimanche plus mitigé.

Coup d'œil sur le vortex polaire

En début d'année, un major warming a perturbé la stratosphère. Les effets d'un tel phénomène sur la troposphère, où se déroule notre météo, sont parfois assez mystérieux, mais la tendance est qu'une telle perturbation dans la stratosphère est suivie tôt ou tard d'un vortex polaire perturbé dans la troposphère. Dans la boule de cristal, c'est ce qui se dessine depuis un moment pour la fin du mois. Pour l'instant, les modèles ne prévoient pas une séparation nette en deux parties, mais une sorte de triade de centres dépressionnaires, respectivement sur l'est du Canada, la Scandinavie et la Sibérie. Cela n'apporterait pas forcément à l'Europe centrale l'ère glaciaire temporaire prophétisée ici et là, mais un temps frais et durable de type hivernal. Dans ce scénario, il ferait en revanche exceptionnellement chaud - on pourrait presque parler de "chaud" - en Alaska et dans l'océan Arctique au nord de la côte de l'Alaska.

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Quand la poudreuse est trop sèche

Mais pour l'instant, le BlogMétéo se débat avec d'autres problèmes dans sa patrie d'adoption actuelle, plus ou moins l'Interior Alaska : il fait trop froid pour skier. Avec une certaine surprise, le BlogMétéo constate que cela ne signifie pas que l'on ne peut pas skier, car on risque de mourir de froid. Cela fait partie du quotidien dans notre pays et ne doit pas être considéré comme un problème particulier. Il s'agit plutôt du fait que la neige est si terne qu'il n'est tout simplement pas amusant de glisser dessus.

La relation entre le revêtement des skis et la neige est la suivante : le frottement généré par le contact entre les skis et la neige (il s'agit en fait principalement du frottement de glissement et non pas, comme on le pense souvent, de la pression exercée par le poids du skieur) produit de la chaleur, qui à son tour produit, même lorsque les températures sont inférieures à zéro, une fine pellicule d'eau sur laquelle nous glissons. Trop d'eau, par exemple au printemps lorsque la température de la neige est de 0°C, est mauvais. Les skis (ou les forces capillaires du côté de la semelle) commencent alors à aspirer et il en résulte l'effet de collage désagréable que l'on connaît. C'est à environ -3°C que le film d'eau se prête le mieux à la glisse - dans cette plage de température, le frottement permet d'augmenter la température de la neige juste assez pour obtenir la quantité d'eau optimale. Lorsque la neige est plus froide, la quantité d'eau diminue et à un moment donné, comme c'est le cas actuellement pour le BlogMétéo sur la montagne locale, il n'y a pratiquement plus d'eau et les skis ne veulent tout simplement pas glisser, même si l'on cire très bien. Et oui, Les scientifiques font des recherches sur ce sujet. Aussi bien en laboratoire, avec ce qu'on appelle des tribomètres, qu'avec des skieurs sur les pistes.

La montagne locale mentionnée est un petit domaine skiable tout à fait dans l'esprit de cet article. L'unique remonte-pente est un ancien télésiège à deux places qui met environ 20 minutes à gravir 400 mètres de dénivelé. Grâce à des inversions fréquentes et impressionnantes, il fait souvent 20° de plus ici qu'en ville. S'il fait -40°C en station et qu'il y a un peu de vent sur la colline, c'est quand même plutôt frais. Selon le refroidissement éolien, le domaine skiable reste parfois fermé pour que personne ne meure de froid dans les remontées mécaniques.

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