Jan Sallawitz

Le lendemain matin, sous un soleil radieux, nous nous mettons en route pour le camp d'altitude "Bargahsevom" à 4200 m, le dernier avant le sommet. Nous voulons essayer de voir jusqu'où le Mont Damavand peut être parcouru en VTT. Toutefois, les regards étonnés, voire compatissants, des alpinistes venant en sens inverse font nettement baisser notre confiance. Et en effet, nous pouvons à peine rouler les premiers mètres sur le single-trail poussiéreux, puis il faut pousser - et ce sur les 1200 mètres de dénivelé restants jusqu'au camp. Seule la perspective de pouvoir redescendre par le même chemin nous motive à soulever les vélos virage après virage...

Assis sur le bord, un vieillard émacié en slip se verse lentement de l'eau sulfureuse chaude sur la tête. Je plonge prudemment mon pied dans le bassin et recule : l'eau semble bouillir ! Il est inimaginable de s'y plonger sans se brûler. Mais le vieillard me fait un signe de tête encourageant et je me laisse glisser tout doucement dans le bassin...

Il n'y a pas beaucoup de gens qui font du VTT ici, mais les quelques personnes actives sont très ambitieuses et savent exactement ce que nous recherchons. Ils nous conseillent d'essayer le "Tai Lam Country Park", qui couvre la région vallonnée au nord-ouest de Kowloon. Nous y trouvons le meilleur du vélo dans la jungle. Des single trails bien balisés nous mènent à travers les géants de la jungle dans un mouvement de montée et de descente constant.

Il faudrait être un poète pour décrire la 10e édition du Longboard Classic. Comment décrire un événement où 440 participants s'élancent simultanément et harmonieusement sur un dénivelé de 1001m ?! Où les légendes de notre sport cruisent bord à bord avec des riders moins connus dans la vallée ?! Où un enfant de 8 ans est honoré sur scène au même titre qu'un autre de 73 ans... ! Où l'organisateur félicite personnellement tous ceux qui franchissent la ligne d'arrivée et où chaque participant repart non seulement avec un cadeau, mais aussi et surtout avec un grand sourire ?!

Les 80 femmes sont les premières à s'élancer. La plus rapide est la Suissesse Katrin Kellenberger (CH), devant Regina Lind (AT) et Heidi Gunesch (DE). Kati est déjà montée plusieurs fois sur le podium du LBC et est super contente d'être enfin sur la plus haute marche du podium pour le 10e anniversaire et de pouvoir ramener le titre à Zurich. Après les dames, c'est au tour des oldschools de prendre la parole.

Nous effectuons le dernier run de la journée depuis une montagne plus petite, mais très raide, directement jusqu'au domaine skiable "Chimgan". Le terme de "domaine skiable" a toutefois ici une signification bien particulière. Il y a certes des remontées mécaniques - même un télésiège - mais pas de pistes préparées et on descend simplement là où on peut...

Un jet de feu s'échappe du pot d'échappement au-dessus de la trappe d'accès et la turbine du vieil hélicoptère de transport MI-8 se met lentement en mouvement. Poussés par les cris hop hop hop de l'officier de bord, nous montons au pas de course dans l'appareil en passant devant les réservoirs extérieurs cabossés et nous nous entassons en rang sur les deux bancs à l'intérieur.

Aujourd'hui doit être notre premier jour dans la poudreuse fraîche et non tracée du Cachemire. Nous rencontrons notre guide Mamout, qui nous annonce tout de suite que la télécabine ne fonctionnera pas aujourd'hui...

Comment s'y rendre ? Par exemple avec Lufthansa de Munich à New Delhi, décollage le soir et atterrissage le matin après 8 heures. Continuer avec Indian Air jusqu'à Srinargar, environ 1 heure. De là, on vient te chercher à l'aéroport et tu montes environ 2 heures jusqu'à la station de ski de Gulmarg.

Il fait froid, nous ressentons le décalage horaire et la voiture n'a pas de chauffage. Nous roulons de l'aéroport de Srinargar à Gulmarg sous une pluie de neige et passons déjà le cinquième barrage militaire. Même après la guerre civile, la circulation au Cachemire est contrôlée par des soldats indiens lourdement armés à tous les points stratégiques...