Aller au contenu

Cookies 🍪

Ce site utilise des cookies qui nécessitent votre consentement.

Plus de détails dans notre politique de confidentialité

Cette page est également disponible en English.

Zur Powderguide-Startseite Zur Powderguide-Startseite
Aventures & voyages

La traversée des Alpes, partie 3 | Ce qui se cache derrière les aventures

Un regard dans les coulisses de notre traversée à ski de 7 semaines

25/04/2025
Linus Langenbacher Hugo Stephen
Ce voyage n'était pas seulement une traversée point par point, mais notre façon de vivre en montagne pendant deux mois. Voici un regard en coulisses : sur notre philosophie de voyager dehors, sur les valeurs que nous voulions partager avec notre histoire, sur la logistique souvent invisible en arrière-plan, sur le véritable point fort de notre tour - et sur l'étrange sentiment de retourner ensuite à la vie quotidienne.

Derrière l'aventure

Quand on entend parler d'une traversée des Alpes à ski pendant sept semaines, on pense peut-être à de hauts sommets, à de la poudreuse immaculée et à des descentes rapides. Et bien sûr, il y en a eu beaucoup. Mais ce que l'on oublie souvent de mentionner, c'est l'effort nécessaire pour réaliser un tel voyage - la philosophie, la planification et les personnes qui le rendent possible. Il ne s'agit pas seulement de l'aventure, mais aussi des leçons apprises, des moments de connexion et de la façon de penser qui sous-tend chaque décision.

Ce voyage n'était pas seulement une traversée point par point, mais notre façon de vivre en montagne pendant deux mois. Voici un aperçu des coulisses - de notre philosophie du plein air, des valeurs que nous voulions transmettre à travers notre histoire, de la logistique derrière, de notre véritable temps fort et de ce que nous avons ressenti en retournant ensuite à notre vie "normale".


Friluftsliv : la philosophie qui a marqué notre voyage

Avant de partir au Svalbard pour suivre un stage de guide nature arctique, je n'avais - comme la plupart (si ce n'est la totalité) des Français:es vivant dans les Alpes - jamais entendu parler du concept norvégien de Friluftsliv. J'ai rencontré cette idée pour la première fois lorsque je me suis penchée sur sa philosophie - et que j'en ai fait l'expérience dans les vastes et rudes paysages de l'Arctique. Le sliving en plein air ne consiste pas à courir après les sommets ou à accumuler le plus de kilomètres possible. Il s'agit de ralentir, de s'adapter au rythme de la nature - aussi impétueuse ou silencieuse soit-elle.

Arne Næss, un pionnier de ce mode de pensée, l'a joliment décrit : "Plus nous nous sentons petits par rapport à la montagne, plus nous sommes proches de sa grandeur." Cette perspective m'a profondément touché - surtout en tant que personne ayant grandi dans un village alpin axé sur la performance. Dans mon pays, chaque village, aussi petit soit-il, semblait avoir son propre champion olympique ou athlète de haut niveau, et les conversations tournaient souvent autour du dénivelé parcouru et des meilleures performances personnelles. Cette culture de l'excellence ne s'applique pas seulement au sport, mais aussi au monde académique compétitif, et a façonné une grande partie de mon identité et de mes valeurs. Ce n'est qu'en rencontrant l'idée de Friluftsliv que j'ai commencé à voir les montagnes d'un autre œil.

La découverte de Friluftsliv pendant mes études et mes expériences en plein air au Svalbard a été un tournant pour moi. Pour la première fois, j'ai trouvé les mots pour décrire la satisfaction que j'éprouvais lors de petits moments modestes - lorsque j'établissais mon campement pendant une tempête, que je faisais bouillir de l'eau pour le thé avec mes doigts gelés ou que je restais simplement assis en silence pour m'imprégner de l'incommensurable beauté de mon environnement. Ces actions simples, loin de toute idée de performance, m'apportaient un profond sentiment de bonheur et d'accomplissement. Friluftsliv met l'accent sur la joie d'être dehors, sur l'équilibre dans la nature - et sur la liberté de se détacher du besoin constant de succès mesurable.

Annonce

Cette attitude contrastait fortement avec la mentalité que je connaissais dans les Alpes, un monde où les chiffres, les objectifs et l'efficacité sont souvent mis en avant : la course pour gagner des sommets, la tentative d'être en haut de Strava ou de prendre la photo Instagram parfaite. Bien que je respecte profondément cette façon de penser, friluftsliv m'a offert la possibilité de sortir de ce cadre. Au lieu de me précipiter à travers les montagnes, j'ai commencé à m'arrêter, à laisser la grandeur des Alpes agir sur moi et à accepter leur imprévisibilité.

Un exemple éloquent de cela fut notre séjour au-dessus d'Arosa. De fortes chutes de neige nous ont contraints à abandonner l'itinéraire que nous avions prévu, mais au lieu de ressentir de la frustration, Linus et moi avons saisi l'opportunité de skier de la poudreuse fraîche et de construire des kickers pendant deux jours. C'était un retour au plaisir pur et ludique qui m'avait amené à skier, sans pression de performance ou de progrès. Ce sont justement ces détours spontanés qui sont devenus les plus beaux moments du voyage et qui ont montré combien la liberté et l'épanouissement peuvent résider dans le simple fait de laisser tomber les plans fixes.

La compréhension et la confrontation avec le concept Friluftsliv ont fondamentalement changé ma vision de l'approche de la nature. Au lieu d'une interprétation rigide et traditionnelle, je suis désormais une interprétation flexible qui correspond à mon parcours personnel et scientifique. J'apprécie toujours l'ascension occasionnelle d'un sommet, mais c'est désormais par choix et non par contrainte - une décision consciente d'apprécier l'effort et la perspective qu'il offre.

J'ai également appris qu'il est important d'organiser mes aventures de manière à privilégier le confort et la présence. Parfois, cela signifie que je dois emporter de l'équipement supplémentaire pour pouvoir savourer un café chaud pendant une pause - où que la vue vaille la peine de s'attarder. Lorsque je trouve cet équilibre entre simplicité et confort conscient, ma connexion avec le paysage s'approfondit et je peux m'engager pleinement dans le moment présent.

Cette philosophie - s'immerger plutôt que consommer - a façonné la manière dont nous avons abordé notre projet. Nous l'avons conçu de manière à ce qu'il se déroule lentement, que nous rencontrions le voyage à sa manière et que nous nous déplacions dans les montagnes d'une manière largement autonome et avec peu d'impact. Nous voulions ainsi montrer qu'il n'est pas nécessaire de traverser les Alpes en van ou de s'envoler pour Tromsø pour vivre une aventure significative - c'est parfois en gardant les pieds sur terre et en marchant lentement que l'on crée les meilleures histoires.

L'autonomie et le voyage écologique

Utiliser les transports en commun

Avoir recours aux transports en commun pour se rendre à la montagne et en revenir était non seulement une décision pratique, mais correspondait également à notre engagement en faveur du voyage écologique. Comme beaucoup d'autres passionnés de montagne qui prévoient un long voyage, nous étions pris entre un amour profond pour ces paysages et la vérité désagréable que le fait de venir en voiture (ou pire, en avion), de déplacer la voiture tous les deux jours pendant des semaines et de quitter les stations de ski pour atteindre des terrains plus profonds contribuerait à détruire ce que nous voulions vivre.

Il existe un débat plus large sur la façon dont nous nous concentrons sur l'"empreinte écologique individuelle" alors que nous négligeons souvent les causes systémiques du réchauffement climatique. Nous voulions toutefois adopter une approche différente et montrer qu'un projet de cette envergure était possible sans recourir à des infrastructures à forte consommation d'énergie et à fortes émissions. Cette intention a façonné la manière dont nous avons planifié et réalisé le voyage dès le début.

Au départ, nous voulions éviter totalement les infrastructures de transport et nous déplacer uniquement par nos propres moyens. Mais nous nous sommes vite rendu compte que la traversée des fonds de vallée - souvent verts et sans neige - n'était pas réalisable. Porter en plus des chaussures de ski et des skis sur nos dos pour des journées de randonnée aurait surchargé nos dos déjà très sollicités. Nous avons donc décidé qu'il était acceptable d'utiliser les transports en commun lorsque c'était nécessaire et avons opté pour un compromis toujours en accord avec nos valeurs.

Les Alpes suisses se distinguent à cet égard par un réseau étendu et efficace de trains et de bus qui rendent accessibles les vallées les plus reculées. C'est un privilège de pouvoir faire une randonnée à ski d'une vallée à l'autre et de monter en quelques minutes dans un train qui traverse les montagnes et vous ramène. Ce niveau d'accessibilité rend un style de vie sans voiture tout à fait possible en Suisse, même pour les passionnés de plein air qui recherchent l'aventure dans des endroits reculés.

Je ne peux m'empêcher de souhaiter qu'une telle infrastructure soit plus répandue dans le reste des Alpes. La possibilité de compter sur les transports publics simplifie non seulement la logistique, mais favorise également une connexion plus durable avec ces paysages extraordinaires.

L'autonomie

Nous voulions être aussi autonomes que possible, ce qui impliquait de dormir sous une tente, même par des températures glaciales. Cette décision a réduit notre dépendance à l'égard des infrastructures gourmandes en énergie et nous a permis de profiter pleinement de la beauté brute de la nature sauvage. Soyons clairs : ce n'était pas la raison principale pour laquelle nous avons opté pour des tentes, mais c'était un avantage supplémentaire bienvenu. Le respect de la nature était pour nous d'une importance capitale. Nous nous sommes strictement conformés aux principes "Leave No Trace"", nous nous sommes assurés de ne rien laisser derrière nous et nous avons fait de notre mieux pour respecter les zones de protection de la faune désignées par le gouvernement suisse.

Cette approche n'était pas facile, mais elle reflétait notre engagement pour une écologie radicale. Les défis étaient nombreux : des nuits glaciales, des bagages lourds et l'abandon du confort des refuges ou des hôtels. Mais ces difficultés ont été compensées par la profonde satisfaction de se confronter aux Alpes selon leurs conditions, plutôt que de modeler l'environnement selon nos idées. Les Alpes nous ont marqués à bien des égards et, tout en étant impressionnés par leur majesté, nous étions fiers de les avoir traversées avec aisance. Nous n'avons laissé derrière nous que des traces de ski, emportant avec nous des souvenirs et des leçons qui perdureront bien au-delà de l'aventure elle-même.

Logistique : le travail invisible

Derrière chaque descente épique, il y a un tableau - un carnet de notes (ou un tableau Excel) rempli d'idées griffonnées - et des heures de débats sur ce qu'il faut emporter, où aller et comment se protéger. Sept semaines de ski de randonnée sur un terrain en constante évolution ont nécessité une planification minutieuse, une capacité d'adaptation et une profonde confiance mutuelle. Voici les trois principaux défis que nous avons rencontrés:

Equipement

Il était essentiel de trouver un équilibre entre minimalisme et sécurité. J'avais tendance à trop emporter par commodité, en me référant à mon expérience de ski en Arctique avec une pulka, où il était important d'être équipé pour une vie prolongée en plein air. Linus, quant à lui, a abordé le voyage avec moins d'expérience dans le domaine des randonnées à ski de plusieurs jours. Comme il ne savait pas exactement ce dont il avait besoin, il était plus enclin à économiser du poids qu'à emporter quelque chose dont il n'aurait peut-être pas besoin. Au début, nos sacs à dos pesaient respectivement 29 kg et 24 kg, remplis de tout ce dont nous avions besoin pour l'alpinisme et le camping d'hiver. Bien que nous ayons vérifié l'utilité et le poids de chaque objet, nous n'avons pas adhéré au minimalisme absolu. Nous avions emporté quelques articles de sécurité et de confort - de la nourriture pour deux jours, afin de pouvoir nous arrêter à tout moment et prolonger notre séjour, et un peu de café instantané pour nous remonter le moral les matins particulièrement maussades. Ce petit luxe a contribué à maintenir le moral et a rendu le voyage un peu plus facile.

Un des grands avantages que nous avions dans les Alpes était la possibilité de perdre du poids si les conditions s'avéraient plus faciles que prévu. En renvoyant ou en redistribuant les objets dont nous n'avions pas besoin, nous nous sommes adaptés au terrain et avons progressivement allégé nos charges. Cependant, nous avons appris à nos dépens que la Suisse ne faisait pas partie de l'UE, ce qui signifiait que nous devions payer des frais de douane inattendus lorsque nous envoyions notre matériel. Néanmoins, cette flexibilité nous a permis de trouver un équilibre entre autosuffisance et efficacité, ce qui nous a confortés dans notre philosophie d'emporter juste ce qu'il faut pour nous débrouiller, sans négliger les exigences de la montagne.

En attachant nos skis avec ces sacs à dos en constante évolution, nous avons rapidement appris l'art de l'efficacité et de l'adaptation. Réparer des bâtons cassés, recoudre des bretelles brisées et faire sécher des chaussettes mouillées avec la chaleur du corps pendant la nuit ont renforcé notre confiance en notre volonté et notre capacité à faire fonctionner les choses, quelles que soient les conditions.

Planification de l'itinéraire

Aucun plan fixe ne peut rendre compte de la réalité d'un hiver alpin. Les conditions météorologiques changeaient tous les jours - parfois même toutes les heures - et déterminaient notre itinéraire tout autant que la carte. Pour planifier, nous avons divisé l'itinéraire en sections, analysé des cartes pendant des heures (R.I.P. FATMAP) et élaboré le plan A - et souvent le plan B aussi. Sur certains tronçons, nous avions l'impression de finir par adopter le plan Z, car les conditions nous obligeaient à nous adapter constamment. Certains tronçons - comme le fameux col de l'Association - nous ont poussés dans nos retranchements et ont nécessité des détours imprévus. D'autres, comme la journée technique sur le Tällistock, ont mis à l'épreuve nos décisions et notre confiance mutuelle. Naviguer sur un terrain aussi varié impliquait de peser constamment le risque et la récompense, de décider si nous devions passer ou attendre de meilleures conditions.

À chaque étape, notre approche conservatrice et notre volonté de prendre du recul ont prouvé que des voyages comme celui-ci sont non seulement possibles, mais qu'ils peuvent aussi être entrepris avec un minimum de risques inutiles. Grâce à cette attitude, le voyage a pu se dérouler de manière organique, au lieu d'être enfermé dans des plans rigides. Il n'y avait pas de pilote automatique ; chaque décision était mûrement réfléchie, chaque étape était méritée.

Chercher un logement

Nous nous sommes appuyés sur des plateformes comme Couchsurfing et Warmshowers pour trouver un logement, mais cela présentait ses propres défis. L'incertitude quant à nos heures d'arrivée exactes signifiait que nous ne pouvions planifier que pour les trois premières semaines. Ensuite, nous avons dû faire preuve de spontanéité - nous avons souvent frappé à la porte d'inconnus. Cette approche a certes apporté une certaine imprévisibilité, mais aussi une gentillesse inattendue. Des hôtes locaux ont généreusement ouvert leur maison à deux skieurs fatigués qui voulaient traverser les Alpes.

Conseil pro: Les gens sont plus généreux lorsqu'ils ouvrent la porte et trouvent un grand sac à dos qui dépasse de leurs épaules. De plus, plus le voyage avance, plus c'est facile - plus l'exploit est grand, plus les gens sont enclins à admirer et à soutenir vos efforts.

L'argent joue un rôle

Le soutien précoce de Dynafit et d'Alpenheat a contribué à alléger certains fardeaux logistiques - et surtout financiers. Leur foi en notre projet nous a donné dès le départ la confiance nécessaire pour nous concentrer sur le voyage lui-même. Néanmoins, le projet a nécessité un investissement personnel et une économie considérables. Notre alimentation se composait en grande partie de couscous, de soupe instantanée et d'huile de tournesol - des aliments de base pratiques, abordables, légers et non congelables, qui nous ont permis de traverser de longues journées.

Le coût absurdement élevé des hôtels en Suisse - une seule nuit pouvait représenter 5 % du coût total du voyage (équipement compris) - ne leur permettait pas d'envisager un tel projet. Cela nous a confortés dans l'idée de camper et de dormir chez l'habitant chaque fois que c'était possible.

Enfin, les considérations logistiques de ce voyage n'étaient pas simplement la toile de fond de l'aventure - elles en étaient un élément central. Chaque décision - ce que nous avons emporté, où nous sommes allés, quand nous avons fait une pause - a montré à quel point la préparation et la spontanéité sont étroitement liées dans ce genre d'entreprise. Au final, le travail de planification et d'adaptation, souvent invisible, faisait autant partie de l'histoire que le ski lui-même.

Les rencontres humaines : Les vrais points forts

Peut-être que le plus remarquable dans ce voyage n'était pas le ski ou la vue, mais les personnes que nous avons rencontrées en chemin. Bien que nous ayons tous deux beaucoup voyagé et rencontré de nombreuses personnes, nous ne nous attendions pas à ce que ces rencontres soient aussi centrales dans l'expérience. Nous étions probablement trop concentrés sur la planification et les aspects techniques du voyage. Mais chaque rencontre a ajouté une nouvelle couche à l'aventure, la transformant d'une entreprise solitaire à deux en une expérience partagée, enrichie par les personnes que nous avons rencontrées.

Notre expérience la plus marquante a eu lieu à Disentis, où une famille de skieurs de randonnée engagés nous a accueillis dans leur maison. Cette famille remarquable, marquée par son amour de la montagne et son expérience de l'alpinisme depuis quatre générations, ne nous a pas seulement accueillis pour quelques jours - elle nous a invités à les rejoindre sur les pistes et nous a accueillis dans sa famille. Ce fut plus qu'un court séjour ; en cuisinant ensemble, en jouant à des jeux de société et en visitant une exposition d'art locale, cela s'est transformé en une véritable amitié. Lorsque nous avons quitté sa maison trois jours plus tard, une fois la tempête apaisée, aucun de nous ne voulait vraiment partir. Des mois plus tard, j'ai eu le plaisir de les héberger en France pendant l'été, alors qu'ils étaient de passage pour un voyage à vélo dans le nord de l'Italie.

Mais ce n'est qu'un exemple parmi d'autres de rencontres formidables. Partout sur le parcours, d'autres skieurs, guides de montagne et hôtes nous ont ouvert leurs portes, leurs cuisines et leurs cœurs. Ces invitations inattendues ont transformé des nuits solitaires et froides en soirées de rires et de complicité.

Ces moments de convivialité et de complicité nous ont rappelé pourquoi nous avions choisi ce projet. En voyageant léger et en restant ouverts au monde qui nous entoure, nous ne sommes pas seulement devenus des skieurs, mais des participants au paysage et à sa communauté. Chaque interaction nous a laissé une impression indélébile et nous a montré que les montagnes ont autant à voir avec les gens qui les habitent qu'avec les sommets enneigés. Ce sont ces expériences communes qui ont vraiment donné vie à l'aventure et transformé un voyage à travers les Alpes en une tapisserie d'histoires humaines.

Rétrospective du parcours

Le dernier jour, alors que nous étions au sommet du col de Chardonnet et que Chamonix était en vue, nous avons ressenti un profond mélange d'émotions. La joie, la fierté et le soulagement se mêlaient à une légère tristesse à l'idée que ce chapitre était en train de se terminer. Au fil des semaines, nous nous étions habitués au rythme de la route - au fait de se lever tôt, aux courbatures et à l'imprévisibilité pure et simple de chaque jour. La simplicité de la vie sur la route, dépendante des montagnes et de la météo, était devenue une partie de nous-mêmes. Il était difficile d'imaginer revenir dans un monde où les horaires et les commodités contrôlaient la journée.

Ce que nous avons vécu n'était pas seulement une traversée à ski. C'était une façon de vivre - un lien avec la nature et les uns avec les autres, qui se sentait brut et réel. Chaque lever de soleil sur les Alpes était mérité, chaque descente portait le poids de l'effort et de l'attention. Les défis - whiteouts, nuits froides et sacs à dos lourds - se sont transformés en jalons qui ont enrichi le voyage. Rétrospectivement, ce ne sont pas les kilomètres ou les sommets qui ressortent le plus, mais les rires, la cordialité des étrangers et les moments de respect silencieux que nous avons partagés.

Certains des souvenirs les plus marquants sont indissociables de ces rencontres humaines. L'hospitalité des habitants - comme le dîner raclette avec des amis nouvellement rencontrés à Arolla - a transformé des nuits froides en expériences chaleureuses. Regarder le soleil se lever depuis l'igloo du bivouac des Pantalons Blancs, avec la lumière dorée qui s'étend sur une étendue infinie de sommets, était un rappel de combien nous étions petits et heureux de faire partie de ce monde. C'étaient des moments qui allaient au-delà du ski ; c'étaient des moments d'appartenance.

A la fin, nous n'avons pas seulement traversé les Alpes. Nous avons appris à vivre en leur sein, à adopter leur rythme et à transmettre leurs leçons. Les kilomètres parcourus et le dénivelé étaient secondaires par rapport aux histoires vécues et partagées - des histoires qui continueront à nous inspirer et, espérons-le, à inspirer les autres. C'est peut-être le véritable héritage de ce voyage : découvrir comment la beauté brute de la nature peut nous transformer et nous enseigner, nous laissant non seulement avec des souvenirs, mais aussi avec une compréhension plus profonde de ce que signifie vraiment vivre.

Galerie photo

Remarque

PowderGuide.com est un site à but non lucratif, nous sommes donc heureux de recevoir votre soutien. Si vous souhaitez améliorer notre backend de traduction DeepL, n'hésitez pas à écrire un email aux éditeurs avec vos suggestions pour une meilleure compréhension. Merci beaucoup à l'avance!

Vers l'original (Anglais)

Articles similaires

Commentaires