Neuf morts dans une avalanche dans la vallée de Jamtal", "12 sportifs d'hiver morts au Kitzsteinhorn", "Craig Kelly meurt dans une avalanche" tels étaient les gros titres de l'hiver dernier.Qu'avaient en commun ces terribles accidents ? Toutes les personnes impliquées n'étaient pas des novices ignorants des aurores boréales, mais des alpinistes expérimentés, des freeriders ou des guides de montagne.Les avalanches ne se soucient absolument pas des connaissances de leurs victimes : même les experts meurent dans des avalanches!
Comment ces limites sont-elles fixées?
1. tous les accidents d'avalanche font l'objet de statistiques. L'inclinaison de la pente, l'exposition de la pente et le niveau de vigilance avalancheuse au moment de l'accident sont par exemple évalués.
2. Il s'est avéré qu'il existe des facteurs (p. ex. inclinaison, direction de la pente, etc.) qui se renforcent mutuellement lorsqu'ils sont réunis. L'expert en avalanches Werner Munter parle à ce sujet de "risque de concentration" (risque rassemblé). Cela signifie que lorsque certains facteurs de risque sont réunis, le risque d'accident d'avalanche augmente considérablement !
Par exemple, la combinaison "pente à l'ombre" (exposition nord), "très raide" et "rarement empruntée" est particulièrement piégeuse. Afin d'éviter les pires accidents d'avalanche à l'avenir, la pente de 39° doit être la limite supérieure absolue pour de telles pentes en cas de "danger d'avalanche modéré" (niveau 2). Et c'est la limite du risque : la limite !
La stratégie pour éviter une catastrophe consiste à s'en tenir à une limite supérieure de risque (limite) et à ne jamais la dépasser, même en cas d'ivresse blanche ! Cela semble logique et simple. Et justement : c'est le cas!
La spirale du risque
Tous les freeriders connaissent la spirale (du risque) de l'ivresse blanche ! On est enfin en montagne et complètement choqué par la vue d'innombrables pentes recouvertes de poudreuse. Chaque pente pourrait être la meilleure, mais il y a aussi un petit risque que l'un de ces runs soit ton dernier ! Mais une fois que l'on a commencé et que l'on n'a plus que la poudreuse en tête, chaque run est meilleur que l'autre et le prochain doit être le meilleur. Beaucoup de riders se poussent les uns les autres, en compétition pour les meilleurs lines. Dans ces moments-là, on entend aussi des freeriders expérimentés dire "ça va aller...". C'est précisément à ce moment-là que l'ivresse de la poudreuse l'emporte sur la raison ! Dans de telles situations, beaucoup de riders oublient le risque et bien sûr aussi le contrôle du risque avec la méthode de réduction ou autre. Mais: Même si tu as oublié tous les avertissements, ne dépasse jamais la limite. C'est la limite supérieure, sans exception!En cas de "danger d'avalanche modéré" (niveau 2):
Ne skie pas sur des pentes ombragées rarement empruntées (expositions NO-NE) à une inclinaison supérieure à 39° ! En cas de "danger d'avalanche marqué" (niveau 3):
Ne dépassez pas une pente de 39° à toutes les expositions !
Cette restriction ne s'applique pas aux descentes hors-piste empruntées en permanence à proximité des pistes. Ces descentes doivent toutefois être accessibles directement depuis le dernier remonte-pente, sans autre montée ou longue traversée. Attention : ici aussi, le risque d'avalanche est fréquent.
Conseil du PowderGuide
39° est la limite (raisonnable) pour les descentes en hors-piste dans les pentes à l'ombre (expositions NO-NE) ! Pour les pentes d'autres expositions : Check your risk décide toi-même ! Mais n'oublie pas qu'ici aussi, les accidents sont nombreux ! C'est pourquoi : moins peut être plus!
En cas de "fort" danger d'avalanche (degré 4):
Reste à toutes les expositions dans un terrain modérément raide en dessous de 30°. Attention : les avalanches peuvent s'étendre très loin sur des terrains plats.
Le filtre 3x3, la méthode de réduction et la stratégie de limite sont destinés aux freeriders conscients des risques, qui prennent plaisir à les gérer et veulent traverser l'hiver en toute sécurité. Il ne s'agit en aucun cas d'un ticket gratuit pour les amateurs d'adrénaline et de sensations extrêmes. Aucune méthode ne peut te garantir une sécurité à 100% ! Toi seul peux décider du niveau de risque que tu veux prendre.