G3 (Genuine Guide Gear) est malheureusement peu connu en Europe et vit un peu dans l'ombre. Mon expérience avec le SENDr montre que c'est absolument injuste et que la marque canadienne fabrique du matériel très innovant.
Tester & Conditions de test
Je suis un homme, je pèse 85 kg et je mesure 186 cm. Je skie la noble pièce en 188 cm (le SENDr existe aussi dans les longueurs 174, 181 et 195). Jusqu'à présent, j'ai certainement déjà passé 20 jours de ski sur ce ski et il y aura encore beaucoup de jours heureux dans la neige. J'ai même pu skier brièvement sur les pistes au début de la saison, puis les journées de plus en plus grasses et vraiment grasses sont arrivées et en ce moment, on a plutôt l'impression de faire du ski de randonnée au printemps quand on est dehors. Je peux donc déjà donner un bon aperçu du comportement et de l'action du ski, à titre d'exemple pour toute une saison.
Jusqu'à présent, le ski a beaucoup été utilisé en freeride pur (avec l'aide des remontées mécaniques). Mais ces derniers jours et de temps en temps, il y avait aussi des randonnées avec max. 1000 m de dénivelé. La fixation installée est une G3 Ion 12 (déjà testée par nous), ce qui nécessite l'utilisation d'une chaussure à insert. Je skie aussi bien avec un Salomon Quest 130 Pro qu'avec un Salomon MTN Lab pour la randonnée.
Je dois avouer que la première chose qui m'a frappé quand j'ai sorti le ski de sa boîte, c'est la forme un peu inhabituelle des spatules. Ok, ce n'est pas forcément une pointe comme celle de mon ancien Renntiger, mais mes yeux s'étaient habitués à une forme ronde ces dernières années. C'est simplement la première impression que j'ai eue, sinon cela m'est égal et n'influence absolument pas ce test. Il faut que l'engin roule et qu'il roule bien, alors il peut aussi être rose avec une pointe en étoile et à gonfler.
Les exigences de mon Salomon QST 106 (le Test matos se trouve ici) sont énormes. Car tout ce que j'ai écrit à l'époque, je peux encore plus que le confirmer. Ce que ces deux skis ont déjà en commun, c'est leur polyvalence et leur poids : le SENDr 112 pèse 1,78 kg (par ski) à 188 cm et a un rayon de 25,8 mètres, le shape est de 139/112/127 mm. La nouvelle construction POWERIDE PLUS confère au ski une énorme polyvalence et une grande fluidité.
Ci-dessous, j'aborde plus en détail la construction du ski, en commençant par le topsheet. La feuille de dessus est en nylon et est censée être extrêmement robuste, bien que dans mon cas, on puisse déjà voir l'une ou l'autre imperfection sur la carre, mais rien de dramatique. Les deux inserts en Titanal de la série 7.000 assurent l'amortissement et la transmission des forces. Le noyau du ski est en peuplier-paulownia, ce qui lui donne sa légèreté. La fibre de carbone cousue en quadrature le rend léger, solide et contribue également à la rigidité en torsion. Les côtés en polyuréthane assurent une grande résistance et un bon amortissement. Les bords en acier trempé sont résistants à la corrosion, aux chocs et au contact avec les pierres. Et pour finir, le revêtement de haute qualité rend le ski rapide, résistant et durable. Ces données sont en grande partie des indications du fabricant, que je ne peux évidemment pas tester et confirmer dans le détail. Mais ces données sont plutôt importantes pour les mordus de technique, ce qui m'intéresse, c'est le résultat et la fonction.
Les détails du ski sont déjà bien lisibles et le setup avec les fixations donne vraiment envie. L'aspect est plutôt sobre, on remarque encore l'emblème "noble" de G3 en argent.