Test matos | G3 ION 12

Première impression

Quand on sort la ION 12 de son emballage pour la première fois, on a tout de suite l'impression d'avoir en main une fixation solide et bien finie. La mâchoire avant, presque entièrement en métal, est très réussie. La mâchoire arrière, elle aussi de bonne facture, est composée de beaucoup plus de plastique, ce qui lui donne un aspect moins qualitatif. La mâchoire avant à 4 ressorts a été conçue de manière particulièrement large afin d'obtenir une meilleure transmission des forces sur les carres grâce à la position ainsi créée. Le montage de la mâchoire avant s'effectue à l'aide de quatre vis dont la position dans la fixation a été choisie la plus large possible afin de transmettre au mieux la force de la chaussure de ski au ski via la fixation. Entre les ressorts et la plaque de fixation, il y a un canal sur l'ION qui permet à la neige de glisser afin d'éviter que la fixation ne se bouche. Dans la zone des quatre ressorts de la mâchoire avant, deux butées en plastique ont été installées pour servir de guide lors de l'insertion dans les pins avant.

La caractéristique principale de la mâchoire arrière est, outre la valeur de déclenchement solide allant jusqu'à 12, un ressort qui déclenche la pression de la mâchoire arrière sur la chaussure de ski. Grâce à cette pression, la mâchoire arrière et donc les pins restent sur ou dans la chaussure, même lorsque le ski est fléchi. Dans un autre test, notre estimé collègue Lorenzo a décrit cette fonctionnalité de manière très pertinente : "La mâchoire arrière est montée de manière coulissante, ce qui permet à la fixation de compenser la longueur de la flexion du ski et garantit ainsi des forces de maintien constantes et un déclenchement fiable.
Avec une mobilité de 6 mm, la pression d'appui est un peu plus faible que pour des fixations comparables, mais elle représente toujours un progrès par rapport aux fixations à pins classiques. Contrairement à certaines concurrentes, la mâchoire arrière peut être tournée dans les deux sens lors du passage du mode montée au mode descente. Ainsi, le risque d'endommager sa fixation par un mouvement rapide et irréfléchi disparaît. C'est également en tournant la mâchoire arrière que l'on verrouille et déverrouille les butées disponibles en quatre largeurs (85, 100, 115 et 130 mm). Les deux aides à la montée montées sur la mâchoire arrière (sans : 2,5°, niveau 1 : 8,5°, niveau 2 : 14°) peuvent être facilement repliées et déployées - par exemple avec les poignées des bâtons. Sur les modèles standard (pas les modèles de location), la mâchoire arrière peut être déplacée de 22 mm pour s'adapter à différentes chaussures sans devoir être remontée. La hauteur d'appui est de 27 mm pour la mâchoire avant et de 30 mm pour la mâchoire arrière. Les couteaux disponibles en 3 largeurs (85, 105 et 130 mm) se fixent à l'aide d'une petite plaque supplémentaire sur la mâchoire avant par un système de clic et peuvent être facilement démontés par une boucle.

Test pratique

La ION 12 a été testée pendant un peu plus d'un an dans des conditions très variées, du début de l'hiver au printemps. La fixation a été testée sur un Downskis Countdown 102 et un Atomic Automatic 102 par un skieur sportif de 82 kg et de 182 cm. La fixation a fait ses preuves lors du test. En montée, les avantages de la fixation à pins l'emportent (point de rotation, il n'est pas nécessaire de soulever la lourde mâchoire arrière, contrairement aux fixations à cadre, etc.) et la performance en descente est bonne. Le fabricant G3 a résumé quelques conseils d'utilisation de la fixation dans une vidéo:

La possibilité de déneiger la mâchoire avant à l'aide d'un bâton par le biais des canaux spécialement conçus à cet effet, présentée dans la partie "Clear" de la vidéo, a également fait ses preuves dans la pratique. Les butées en plastique construites derrière les ressorts de la mâchoire avant sont utiles, mais aucun avantage clair n'a pu être constaté par rapport à d'autres fixations à pins. Si l'on est habitué aux fixations à cadre, on remarque immédiatement le poids relativement faible en montée. Si l'on compare ce poids à celui de fixations à pins comparables orientées vers la descente, l'ION se situe dans la bonne moyenne. Contrairement à l'ION, de nombreuses fixations à pins d'un poids comparable disposent cependant d'une certification TÜV en tant que fixation de ski de sécurité selon la norme DIN ISO 13992.

La rotation des mâchoires arrière en mode ascension fonctionne de manière fiable, mais non sans un certain effort. Le passage du mode montée au mode descente se fait à nouveau en tournant la mâchoire arrière. Théoriquement, cela se fait sans sortir de la fixation. Comme je l'ai dit, en théorie, c'est-à-dire lorsque vous êtes suffisamment souple pour atteindre les deux butées arrière et les tourner. Comparé à d'autres modèles, c'est plus compliqué, mais c'est toujours mieux que d'autres modèles où il faut dans tous les cas sortir de la fixation. En mode descente, la G3 ION 12 s'est très bien comportée. Pendant tout le test, il n'y a pas eu de déclenchement intempestif. Avec d'autres fixations à pins, j'ai déjà utilisé le verrouillage parce que ma confiance était limitée dans certaines conditions. Avec l'ION, je n'ai jamais eu à le faire. Même lors de descentes plutôt rapides sur des pistes glacées et rugueuses, la fixation a fonctionné de manière fiable. Les déclenchements n'ont eu lieu que lors de chutes, conformément à l'esprit des inventeurs. La transmission de la force dans les descentes a bien fonctionné et l'ION a aussi avalé l'un ou l'autre saut de manière fiable.