En cas de chutes de neige accompagnées de vent, la neige fraîche se dépose de manière très irrégulière. Il en résulte des surfaces dans une pente où le manteau neigeux ne peut pas supporter son propre poids. Le poids de la masse de neige provoque des tensions bien plus importantes que le frottement d'adhérence entre les couches de neige. À ces endroits, une plaque de neige se détache spontanément et glisse sous forme d'avalanche. Mais il arrive très souvent que la plaque de neige soit encore suspendue sur les côtés ou en haut, ou qu'elle soit soutenue par le bas et ne glisse pas. La plaque de neige "pend" comme un piège tendu dans la pente ?
Chaque pente non préparée ressemble à un patchwork. Des parties de pentes stables, des zones moyennement stables et des points faibles, appelés hot spots, se côtoient directement. Plus le niveau de vigilance avalanches mentionné dans le rapport sur la situation avalancheuse est élevé, plus le manteau neigeux présente de points faibles.
Pour pouvoir évaluer le risque de plaque de neige, tu as besoin de plus de "snow-how ?" sur le manteau neigeux en pente raide : les cristaux de neige d'un manteau neigeux se tassent en raison de la transformation par décomposition et de la transformation par fusion. De plus, les cristaux de neige se déplacent un peu vers le bas de la pente. Ce mouvement des cristaux de neige s'appelle le fluage. Chaque couche du manteau neigeux se déplace à une vitesse différente. La couche supérieure est la plus rapide. Plus la profondeur augmente, plus les obstacles au sol et les frottements importants ralentissent la progression.
Les différentes vitesses créent une tension entre les couches de neige, appelée tension de cisaillement. La tension de cisaillement est contrecarrée par le frottement, l'adhérence, entre les couches de neige. Les forces dans une pente de poudreuse sont réparties de manière très différente. La capacité de charge d'une pente dépend de la stabilité des différentes surfaces partielles, c'est-à-dire du rapport entre le frottement statique et la tension :
Une zone de pente est stable lorsque le frottement statique est supérieur à la tension.
Une zone de pente est en équilibre dangereux si le frottement et la tension sont égaux.
Une zone de pente est un piège si le frottement est inférieur à la tension.
Si une couche fragile se trouve dans le manteau neigeux, par exemple de la neige flottante, du givre de surface enneigé, de la glace, de la neige durcie, l'adhérence est fortement réduite et il existe une trajectoire potentielle de glissement d'avalanche. Malheureusement, [presque] tous les manteaux neigeux contiennent des couloirs d'avalanche potentiels.
Pour qu'une plaque de neige se déclenche, il faut une couche fragile sous une couche plus solide liée et peu déformable, par exemple de la neige poudreuse transportée par le vent sur du givre de surface enneigé. Mais même une partie instable d'une pente ne se détache pas forcément spontanément, car d'autres surfaces partielles plus stables peuvent absorber les tensions. Mais s'il y a une charge supplémentaire due aux freeriders ou à la neige fraîche, une rupture [= rupture initiale] peut se produire à partir de ce point chaud. La rupture se propage rapidement de tous les côtés jusqu'à ce que la plaque de neige soit détachée et glisse en plaques. Souvent, la plaque de neige se détache si rapidement qu'il est trop tard pour une fuite de tir. La rupture qui déclenche l'avalanche ne doit cependant pas nécessairement se produire à l'intérieur d'une pente, mais peut aussi provenir de [loin] à l'extérieur. Les déclenchements d'avalanches à distance sont fréquents, par des groupes de freeriders ou des rouleaux de pistes.
En cas de fort danger d'avalanche, un seul freerider peut déjà déclencher une rupture dans un terrain plat en amont. Si l'on est attentif, on peut peut-être entendre un "woum ?" sourd et grondant. [Cette rupture dans le manteau neigeux se propage de manière invisible jusqu'à ce qu'elle déclenche une plaque de neige probablement importante dans une pente raide.
Ce n'est que lorsque la pente est tellement tracée qu'il n'est plus possible de tourner dans la neige non tracée qu'elle peut être considérée comme sûre en matière d'avalanches. [Attention : ne s'applique pas au printemps lorsque le manteau neigeux est mouillé !]
Remarque : plus la pente est raide, plus elle est raide - plus le déclenchement de la plaque de neige est rapide !
Le chercheur en avalanches Bruno Salm a découvert que la charge supplémentaire à laquelle des fractures et des fissures apparaissent dans le manteau neigeux n'est pas toujours la même. Le fait que le manteau neigeux se brise ou non dépend toujours de la vitesse à laquelle la charge supplémentaire agit. Lorsqu'elle est soumise à une charge lente, la neige se comporte comme du miel épais : elle est extensible et déformable. Ce n'est que lorsque la charge supplémentaire agit trop rapidement - c'est-à-dire à la vitesse de déformation critique - que la rupture ou la fissure définitive se produit dans le manteau neigeux. Tous ceux qui ont déjà marché dans de la neige fraîche profonde savent que l'on s'enfonce particulièrement profondément et que l'on consomme donc beaucoup d'énergie si l'on appuie rapidement et de toutes ses forces. Mais si l'on exerce une charge lente et prudente sur le manteau neigeux, on ne s'enfonce souvent pas aussi profondément. Mais si la charge supplémentaire se produit sous forme de choc - par exemple en sautant par-dessus une corniche -, la stabilité peut diminuer jusqu'à 1/10 de la résistance initiale. A partir d'un "risque important ? danger d'avalanche - ou en cas de sentiment désagréable - un comportement particulièrement prudent et circonspect s'impose. Si l'on s'enfuit sans réfléchir et dans la panique, on risque de tomber aveuglément dans le piège.Heureusement, contrairement aux briques, la neige est capable d'absorber et d'équilibrer les tensions, car elle est déformable. Mais elle a besoin de beaucoup de temps pour cela. Même d'épais dépôts de neige soufflée peuvent se consolider avec le temps au point de pouvoir être parcourus.