Plutôt qu'un pic de rêve observé depuis notre fenêtre, Goryudake se cache un peu plus loin avec une approche moins directe. Lorsqu'on l'observe sous le bon angle, ses formations rocheuses en forme de diamant deviennent évidentes, révélant un couloir apparemment découpé par Zorro lui-même. Il s'agit d'un objectif tantalgiquement proche, décemment lointain, qui nécessite généralement une tente et un peu de chance. Goryu se traduit littéralement par "les cinq dragons", un nom approprié pour un pic qui est constamment maugréé par le vent. Optant pour la transpiration sur la piste de ski plutôt que pour le sommeil sur la montagne, nous avons fait une course vers le dragon en espérant n'avoir que de la neige affectée par un mars malingre. La partie molle de l'échelle du dragon nous a réservé des surprises : de la poudreuse dans les quatre pentes. Malgré un bon ski...
Comme il arrive avec des lignes non visibles depuis la vallée, tous les cinq dragons emportés étaient leur façade lors de la bière d'après-ski. Pas que cela importe beaucoup, notre mémoire nous a servi juste bien.