Après avoir été une niche pendant de nombreuses années, la tendance s'est inversée depuis 2 ou 3 ans. De plus en plus de petites marques spécialisées ont poussé comme des champignons et même les grands fabricants n'ont pas pu s'empêcher d'inclure un splitboard dans leur offre. K2 a réussi à le faire avec son premier modèle, le Panoramic. Le système de fixation des peaux et le shape solide ont été particulièrement appréciés. Depuis cette année, il existe un autre splitboard de la maison K2, l'Ultrasplit, qui présente quelques détails intéressants.
En plus de la fixation des peaux déjà mentionnée, que l'on connaît aussi des skis K2, il y a d'une part le shape avec un net taper au nose et au tail, ce qui devrait en théorie conduire à une moindre coupe dans des conditions difficiles, et d'autre part le système de montage pour les palettes, appelé "Split Tracks", qui promet un réglage du stance nettement simplifié. En outre, le K2 est censé être le "splitboard le plus léger du monde", ce qui devrait être le cas, du moins pour le monde du splitboard K2.
Set-Up, finition
C'est avec impatience que j'ai déballé l'Ultrasplit fraîchement arrivé et que j'ai réglé le stance, ce qui est effectivement beaucoup plus facile qu'avec les trous normaux. Il suffit de visser les palets sans les serrer, d'intercaler des entretoises en voile, de les orienter dans n'importe quelle stance et de les serrer, c'est tout. Tout le bricolage sur les palets eux-mêmes pour obtenir certains angles est terminé avec le système Channel. C'est bien ! En y regardant de plus près, c'est certes une fonctionnalité sympathique, mais comme je ne change pas de stance, je ne dois le faire qu'une seule fois dans ma vie de splitboardeur, quelques minutes ne sont pas non plus importantes, c'est pourquoi cette innovation se relativise un peu en y regardant de plus près.
Pour le reste, la planche est très bien finie mais pas parfaite, les trous sont bien placés, ce qui se voit au fait que les deux moitiés de la planche ne sont pas décalées l'une par rapport à l'autre en mode descente. Ce qui est frappant, c'est le grand écart entre les parties du ski en mode assemblé. Ce n'est pas grave, mais cela pourrait être mieux.n
En termes de poids, l'Ultrasplit se situe déjà du côté léger du monde des splitboards, ce que confirme un coup d'œil sur la balance. L'Ultrasplit en 158 cm avec le set-up voile pèse environ 3,5 kg. C'est déjà pas mal, mais c'est loin d'être le splitboard le plus léger du monde, comme on peut le voir sur les nouveaux modèles Amplid ou le Jones Ultracraft. Mais cela n'a pas beaucoup d'importance, car en fin de compte, c'est le subtil équilibre entre poids et durabilité/comportement qui compte. Le système d'accrochage des peaux fonctionne bien, seule la découpe de mes peaux n'était pas tout à fait optimale, mais après m'être renseigné auprès de K2, on m'a assuré que ce serait mieux sur les planches livrées en série. Le fait que je n'ai pas encore entendu de plaintes concernant la découpe de la part de connaissances utilisant le même système pour les skis K2 va dans ce sens.
Conduite à la montée
L'Ultrasplit permet de bien monter dans l'ensemble. Les skis sont bien équilibrés, les virages en épingle fonctionnent donc parfaitement. Les peaux de phoque glissent bien, ne sont pas sensibles aux chocs et tiennent bien - aussi bien sur le ski que dans la trace. Le système de fixation fait donc également ses preuves dans la pratique.
Les planches avec un cambre prononcé ont peut-être un peu plus d'accroche en montée, car elles mettent plus de pression sur les peaux, mais dans l'ensemble, je trouve que le comportement en montée de la planche, combiné à de bonnes peaux, est très correct.
Conduite en descente - it is all about the down
A mon avis, il n'y a vraiment rien à redire sur la conduite en descente. La planche tourne très facilement, se laisse facilement retourner et n'est pas sensible aux coupures dans de mauvaises conditions de neige, c'est ainsi qu'un snowboard de backcountry doit se comporter ! Dans des conditions difficiles, je ne peux pas non plus me plaindre, la carre tient bien, même sur la piste, la planche est souveraine.
La flottabilité est correcte, mais pas exceptionnelle. En cas de doute, je conseillerais ici la planche la plus longue en raison de la facilité de pilotage. C'est justement au démarrage dans la poudreuse lourde que le rocker allongé a tendance à s'enfoncer profondément, ce qui ne m'est jamais arrivé avec mes autres planches. Mais avec un peu de vitesse, ce problème a été résolu, bien que les conditions "japonaises" n'aient pas encore pu être testées en raison de la mauvaise situation dans les Alpes du Nord.
La durabilité
Dès la première sortie en novembre, j'ai pu étudier le noyau de bois en détail, une pierre à faible vitesse a permis de faire le premier coreshot. Ainsi découpé, on peut voir d'où provient une partie du gain de poids. Le revêtement est plutôt fin, ce qui rend la planche plus sensible aux rayures profondes, mais permet aussi de supporter moins de cycles de ponçage de pierres. Que l'on voie cela comme un point négatif ou positif, cela dépend de sa propre attitude et de ses attentes vis-à-vis d'un splitboard. Si je veux m'offrir un nouveau splitboard au bout de 2-3 ans en raison de l'évolution de la technique, ce n'est pas grave que le revêtement soit plutôt de type fin.
La surface de la planche a déjà l'air assez usée après quelques randonnées, elle est donc assez sensible. Cela ne me dérange pas. Mais les personnes qui accordent une grande importance à l'aspect visuel devraient se demander s'il faut vraiment choisir l'Ultrasplit.
Conclusion
Avec l'Ultrasplit, K2 a vraiment réussi à créer un bon splitboard pour une large plage d'utilisation. La planche est facile à conduire et à contrôler dans de nombreuses conditions différentes, sans perdre trop de stabilité à grande vitesse. Le poids plutôt faible et les bonnes peaux, ainsi que le système d'accroche bien pensé, assurent une bonne performance en montée. Le nouveau système Stance, que Burton utilise aussi sur ses nouveaux splitboards, est beau et fonctionnel mais pas indispensable.
Les inconvénients d'un revêtement plutôt fin et d'une surface sujette aux rayures sont inhérents au système et s'inscrivent dans le concept. Celui qui veut un splitboard plus léger doit faire des concessions quelque part, dans cette mesure, ce ne sont pas vraiment des faiblesses pour moi.
Dans l'ensemble, une recommandation d'achat claire de ma part. Bien joué, K2!
Détails
Poids : environ 3,5 kg avec les pucks pour une longueur de 158 cm
tailles disponibles : 155,158,161,164, 165w (version large)
Prix : 829,95 (peaux incluses)
Vous trouverez ici le site du fabricant avec plus d'informations
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